Qu'est-ce qui a marqué le 20 avril au fil des années dans le merveilleux monde du théâtre au Québec? C'est ici que nous vous en parlerons.
1881: Naissance d’Eugénie Verteuil
Eugénie Verteuil, qui portait le nom de famille Willett à la naissance, est de la toute première génération d'artistes professionnels francophones nés en sol québécois. Elle fait ses débuts en 1898 sur la scène du Théâtre des Variétés de Montréal qui vient tout juste d'être inauguré. Elle n'a que 15 ans à l'époque. Par la suite, elle chantera et jouera de la musique au Renaissance, au Café-concert El Dorado et passera ensuite au Théâtre National où elle jouera les ingénues et les soubrettes pendant quatre saisons, devenant une des artistes les plus appréciées des Montréalais. En 1905, elle part pour Paris où elle va se perfectionner en jeu. À son retour, Paul Cazeneuve, alors directeur du Théâtre Français, lui confie le rôle-titre de la pièce de Victorien Sardou Madame Sans-Gêne. Son interprétation attire l'attention des frères Delville qui lui donnent le rôle de la commère dans leur revue Montréal à la cloche «dont la première a lieu le 8 avril 1907 sur la petite scène du Théâtre Bijou,» comme nous le raconte l'historien Jean-Marc Larrue dans le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois. «Le succès est colossal. De là, Eugénie Verteuil retourne au Théâtre National qui a, lui aussi, succombé à la vague des revues.» Elle est au sommet de son art et sa formation parisienne lui permet de varier les rôles. Elle continuera de ravir le public dans les rôles d'ingénues mais ajoutera les grandes héroïnes tragiques à sa palette. Après Le National, elle jouera au Family et au Chanteclerc. Jean-Marc Larrue nous explique qu'au moment de la crise économique de 1930, elle abandonne la scène et se consacre surtout à la radio comme plusieurs artistes de sa génération. Elle sera notamment du radioroman Vie de famille d'Henry Deyglun, le futur mari de Janine Sutto!
1921: Naissance de Janine Sutto
Née à Paris d'un père italien et d'une mère alsacienne, Janine Sutto s'établit au Québec avec ses parents à l'âge de 9 ans et raconte qu'elle a eu une enfance difficile à l'école dans un Québec très judéo-chrétien prêchi-prêcha. Elle n'a pas encore 20 ans lorsqu'elle fait ses débuts avec la troupe semi-professionnelle du volet francophone du Montreal Repertory Theatre. Rapidement, elle est embauchée pour jouer des boulevards au Théâtre Arcade et des comédies dramatiques au Théâtre Saint-Denis. En 1942, elle a la chance de s'éclater dans ses premiers grands rôles quand Pierre Dagenais la recrute pour L'Équipe. Elle sera la Tessa de Giraudoux, Fanny dans Marius de Pagnol, Julie dans Liliom de Molnár. Pendant un séjour d'un an à Paris où elle est témoin du travail de Barrault, Baty, Dullin, Jouvet, elle croise ses amis Jean Gascon et Jean-Louis Roux avec qui elle a joué au MRT. Revenus à Montréal, quand Gascon, Roux et compagnie fondent le TNM en 1951, Janine est de sa toute première production, L'Avare de Molière. Elle y jouera régulièrement et sera même, quand les femmes recevront enfin la reconnaissance qu'elles méritent, considérée comme une des cofondatrices de la compagnie avec Monique Miller, Denise Pelletier et - à plus petite échelle - Ginette Letondal. Vers la fin des années 60, André Brassard et Michel Tremblay lui envoient Les Belles-Soeurs et Janine sera un des porte-étandards du texte, utilisant, comme les Denise Filiatrault et Denise Proulx, sa notoriété pour permettre à la pièce de venir au monde. Elle sera la première Lisette de Courval et assumera le rôle de Des-Neiges Verrette dans la reprise de 1971. À presque 89 ans, elle sera Olivine Dubuc à la création de Belles-Soeurs - Théâtre Musical au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui après avoir été la tante Gilberte de Bonjour, là, bonjour en 1987 et Mme Bélanger dans En pièces détachées en 1991, deux autres productions dirigées par René Richard Cyr au TNM. Elle ne se limitera pas à Tremblay, évidemment, jouant autant Musset (On ne badine pas avec l'amour, entre autres, pièce dans laquelle elle entrera sur scène à dos d'âne à 70 ans passés !), Shakespeare, Pirandello, Feydeau, Goldoni, Antonine Maillet, Gratien Gélinas que René-Daniel Dubois et Jean-Marc Dalpé. Elle jouera aussi l'adaptation théâtrale du film à succès Harold et Maude à la NCT avec Serge Denoncourt et au Théâtre du Vieux-Terrebonne avec Benoît Vermeulen. À la télé, elle sera de téléséries dramatiques comme Les Belles Histoires des pays d'en haut (et renouera même avec l'écriture de Tremblay dans Le Coeur découvert, minisérie dans laquelle elle joue Blanche) tout autant que de comédies légères comme Symphorien et Poivre et sel. De plus, on ne compte plus le nombre de téléthéâtres auxquels elle a participé, notamment l'inoubliable Mort d'un commis-voyageur d'Arthur Miller aux côtés de Jean Duceppe. Femme du metteur en scène, auteur et scénariste Henry Deyglun, elle a eu deux filles, des jumelles, Catherine et Mireille Deyglun. En 2016, l'artiste Kevin Ledo peignait une magnifique murale à son effigie dans l'arrondissement Ville-Marie et, peu de temps après son décès, la Ville de Montréal rebaptisait la Maison de la Culture Frontenac la Maison de la Culture Janine-Sutto et commandait une murale en mosaïque de céramiques à l'artiste Laurent Gascon pour orner le mur extérieur ouest du bâtiment. Janine Sutto a été nommée officier de l'Ordre du Canada en 1986.
1949: Naissance de Michel Demers, scénographe
Natif de Québec, Michel Demers fait ses études en scénographie à l'École Nationale de Théâtre du Canada et travaille comme décorateur, concepteur de costumes, concepteur d'éclairages et créateur de marionnettes. Ses premiers contrats sont beaucoup sur des productions de nouvelles pièces d'auteurs émergeants comme Michel Garneau (Les Voyagements, 1975), Réjean Ducharme (Ines Pérée et Inat Tendu à la NCT), Antonine Maillet (La Veuve enragée au Théâtre du Rideau Vert) et Jean Barbeau (Ben Ur à la NCT). Il travaille aussi avec des compagnies qui créent du théâtre jeune public comme Le Carrousel, le Théâtre de Carton et DynamO Théâtre. Nous lui devons entre autres les marionnettes géantes et les scénographies du Seigneur des anneaux et du Grand Jeu de la nuit du Théâtre Sans Fil avec lequel il collabore longtemps. De 1973 à 1977, il est consultant en scénographie pour l'aménagement du Centre d'essai de l'Université de Montréal ainsi que pour les maisons de la culture Frontenac (maintenant Janine-Sutto), Mercier et Ahuntsic, pour le Théâtre de Verdure du Parc La Fontaine et de la Caserne Letourneux qui deviendra le centre de production du Théâtre Sans Fil. En 2001, il devenait chef de la division Culture, bibliothèques et animation urbaine de l'arrondissement Ville-Marie à Montréal. Bonne fête, monsieur Demers!
1969: Naissance d'Isabelle Brouillette
Diplômée de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en 1992, Isabelle Brouillette commence sa carrière sur les planches avec, notamment, le spectacle Si la tendance se maintient, écrit et mis en scène par François Archambault, dans la foulée du référendum de 1995. Elle joue ensuite dans plusieurs productions du Théâtre Momentum – L’incompréhensible vérité du maître (1999), Les Artistes naturels (2001), Les Laboratoires Crête (2001) et Diskotëk (2005) – sous l’égide de François Papineau, Stéphane Crête et Sylvie Moreau. En 2017, elle incarne plusieurs rôles dans la pièce Dans la tête de Proust, où elle renoue avec sa complice Sylvie Moreau – auteure et metteure en scène de l’œuvre. La même année, le public de La Licorne a pu la voir dans Baby-sitter de Catherine Léger, sous la houlette de Philippe Lambert. Elle retrouvait ainsi l’autrice et le metteur en scène de J’ai perdu mon mari, pièce dans laquelle la comédienne s’est produite en 2014. À l’automne 2019, elle foule de nouveau les planches de La Licorne pour la reprise de Bonne retraite, Jocelyne de Fabien Cloutier. Isabelle Brouillette s’est distinguée à la télévision dans États humains (qu’elle a aussi co-écrit), Destinées, la populaire série M’entends-tu?, Nuit blanche, Alertes, Sortez-moi de moi, Pour toujours plus un jour, Doute raisonnable et Stat. Au cinéma, elle s’est illustrée dans le film Chocolat, crème glacée et autres consolations de Julie Hivon. Elle a également été une joueuse régulière de la LNI entre 1999 et 2009 et illustre maintenant des albums jeunesse qu'elle crée avec Edith Cochrane (Derrière mon fauteuil et Sous mon lit). - Biographie tirée du site internet du Théâtre La Licorne
1978: Création de Le Casino voleur d’André Ricard dans une mise en scène de Michel Gariépy à la Salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec par le Théâtre du Trident
Denise Dubois, Jean Guy, Paul Hébert et Nicky Roy forment la distribution de la création de cette pièce d'André Ricard. Paul Bussières signe la scénographie, les costumes et les éclairages. Pour ce dernier élément, il est secondé par Bernard Pelchat. La pièce est publiée dans la collection Théâtre Leméac.
1978: Création de Un reel ben beau, ben triste de Jeanne-Mance Delisle dans une mise en scène de Roch Aubert par le Théâtre de Coppe (Rouyn) à Barraute
Avant d'être présentée au Théâtre du Bois-de-Coulonge à Québec à l'été 1979, la pièce de Jeanne-Mance Delisle est créée à Barraute, au Témiscamingue, dans une mise en scène du comédien Roch Aubert. Cette première production fera l'objet d'une tournée du Nord-Ouest québécois. En 1981, Olivier Reichenbach, qui l'avait montée au Bois-de-Coulonge, la montera à nouveau au TNM à Montréal avec une distribution annonciatrice de l'éventuelle troupe permanente du TNM: Markita Boies, Sophie Clément, Raymond Bouchard, Pierre Chagnon avec Monique Spaziani, Chantal Beaupré, Michel Daigle et Guy Vaillancourt. En 1993, Denise Verville montera Un reel ben beau, ben triste à La Bordée à Québec avec Jacques Baril, Nancy Bernier, Jean-Jacqui Boutet, Lise Castonguay, Sylvain Brosseau, Chantal Giroux, Denis Lamontagne, Guy-Daniel Tremblay, Jacques Lavallée et Caroline Stevenson. La pièce a été publiée en 1980 par les Éditions de la Pleine Lune avec trois monologues de Jeanne-Mance Delisle, Florence, Geneviève et Martha.
1988: Décès de Jean Gascon
C'est à Stratford, en Ontario, que le comédien, metteur en scène, directeur de théâtre et cofondateur du Théâtre du Nouveau Monde Jean Gascon s'est éteint le 20 avril 1988 à l'âge de 67 ans après avoir éprouvé beaucoup de problèmes de santé qui l'ont ralenti en fin de carrière. C'est avec les Compagnons de saint Laurent qu'il fait ses débuts après ses études au Collège Sainte-Marie. Il sera très apprécié au sein de la troupe du Père Legault et y rencontrera la comédienne française d'origine russe Ludmilla Pitoëff en visite au Québec avec qui il joue dans L'Échange et Le Pain dur de Claudel et Phèdre de Racine. Elle lui suggérera d'aller étudier en France. Il partira pour 5 ans et, à son retour en 1951, avec Jean-Louis Roux qui l'avait rejoint là-bas et Janine Sutto qui était aussi allée parfaire sa formation dans la Ville Lumière, il cofondera le Théâtre du Nouveau Monde et sera le premier Harpagon du nouveau TNM tout en assumant la mise en scène de cette première production de L'Avare. Il signera la mise en scène de dizaines de productions, plusieurs dans lesquelles il jouera aussi. Molière deviendra rapidement l'auteur fétiche de la compagnie, mais le TNM ne se limitera pas non plus aux classiques français. Jean Gascon enseigne aussi à l'École du TNM et assume la direction de la toute nouvelle École Nationale de Théâtre du Canada de 1960 à 1963. Il quitte le TNM avec fracas en 1966 pour protester contre le refus du gouvernement provincial de subventionner la compagnie assez pour qu'elle puisse soutenir une troupe permanente et avoir son propre théâtre. En 1968, il deviendra le premier Canadien à assumer la direction artistique du Festival de Stratford en Ontario, là où il avait déjà joué (Othello) et fait une mise en scène (The Comedy of Errors). Stratford continuera bien sûr à produire des classiques mais élargira son répertoire sous la direction de Gascon. Il y présentera Ibsen, Gogol, Tchekhov et des pièces encore plus audacieuses (Arrabal, Beckett, Brecht). En 1977, on lui confiera la direction du Théâtre du Centre National des Arts, poste qu'il occupera jusqu'en 1984. Des problèmes de santé l'obligeront à quitter. Pendant ses années en Ontario, il signera néanmoins des mises en scène au TNM et au Théâtre Populaire du Québec. Le Prix Gascon-Thomas décerné par l'École Nationale de Théâtre du Canada porte son nom et celui de Powys Thomas comme deux professeurs fondateurs importants de l'institution. Les Prix Gascon-Roux que remet chaque année le TNM portent son nom et celui de Jean-Louis Roux comme les deux principaux fondateurs de la compagnie. Son frère Gabriel Gascon a également participé à la fondation et sa fille Nathalie est aussi comédienne.
1995: Création de Jeux de patience d'Abla Farhoud dans une mise en scène de Daniel Simard à La Licorne (Montréal), une production du Théâtre La Manufacture
Catherine Lachance, Christiane Proulx et Hélène Mercier défendent ce nouveau texte d'Abla Farhoud. Un an plus tôt, en mars 1994, des répétitions publiques avaient été proposées pendant le développement du texte. La distribution était alors composée de Maude Guérin, Hélène Mercier et Pol Pelletier.
2004: Création d’Avec Norm de Serge Boucher dans une mise en scène de René Richard Cyr au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (Montréal)
Photo: Yves Renaud
Pièce encore plus intime que 24 poses: portraits, qui avait aussi été créée sur la scène principale du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui, Avec Norm mettait en vedette Benoît McGinnis, Louison Danis et Sandrine Bisson avec René Richard Cyr se dirigeant aussi dans un petit rôle. Je garde un souvenir impérissable de cette pièce qui a été reprise neuf ans plus tard au Théâtre du Rideau Vert, dirigée cette fois par Robert Bellefeuille selon la mise en scène originale de René Richard Cyr, avec toujours Benoît McGinnis et Sandrine Bisson, mais Muriel Dutil et Éric Bernier en remplacement de Louison Danis et René Richard Cyr.
2011: Création d’Enquête sur le pire de Fanny Britt à la Salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (Montréal), une production du Théâtre Debout
Photo: Valérie Remise
En résidence à la Salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui, le Théâtre Debout créait cette pièce de Fanny Britt dans une mise en scène de Geoffrey Gaquère et mettant en vedette Christian Bégin, Alexia Bürger, Josée Deschênes, Steve Laplante et Johanne Haberlin.
2017: Décès de Paul Hébert
Originaire de Thetford-Mines, Paul Hébert a reçu sa formation théâtrale au Old Vic de Londres. À son retour au Québec et dans la Vieille Capitale, son ami le comédien Pierre Boucher l'embauche dans sa troupe Les Comédiens de Québec. Il jouera beaucoup de grands rôles classiques et aura une affinité toute particulière avec Shakespeare et le théâtre anglo-saxon de par sa formation britannique. Homme d'affaires fûté tout autant que comédien et metteur en scène de grand talent, il multiplie les fondations de théâtres et les mandats de direction artistique. On lui doit L'Anjou à Montréal (1954), le Chanteclerc à Sainte-Adèle, premier théâtre d'été du Québec qu'il met sur pied avec Albert Millaire, l'Estérel à Sainte-Marguerite, l'Atelier à Montréal puis le Théâtre Paul-Hébert de l'Île d'Orléans. Il sera également directeur du Conservatoire d'art dramatique de Montréal en 1969, de celui de Québec l'année suivante puis deviendra le premier directeur artistique du Théâtre du Trident (1970-1974 avant d'y revenir de 1976 à 1978). Paul Hébert sera aussi indirectement une sorte de bougie d'allumage pour la Compagnie Jean Duceppe puisque c'est lui qui traduira et adaptera Charbonneau et le Chef de McDonough avec Pierre Morency, la mettra en scène et signera la mise en scène de Mort d'un commis-voyageur de Miller, les deux productions qui seront les pierres angulaires de la compagnie montréalaise. En plus de travailler avec des metteurs en scène comme Jean-Pierre Ronfard, Robert Lepage, Dominic Champagne et Wajdi Mouawad, on retient ses performances mémorables dans Qui a peur de Virginie Woolf? d'Edward Albee, Pygmalion de George Bernard Shaw qu'il jouera au TNM et au Théâtre Paul-Hébert à presque vingt ans d'intervalle tout en en signant une mise en scène à grand succès pour le Trident entre les deux, Quelque part... un lac d'Ernest Thompson, Play Strindberg de Friedrich Dürrenmatt et Les Trois Soeurs de Tchekhov qu'il jouera en 2002 au TNM, au Centre National des Arts, au Trident et en France. Il a aussi été de quelques créations de pièces québécoises, notamment Bousille et les Justes de Gratien Gélinas et L'Auberge des Morts Subites de Félix Leclerc dans laquelle il joue Satan, lui qui a ironiquement multiplié les rôles d'hommes du clergé au cinéma et à la télé. Au petit écran, il sera notamment de Race de monde de Victor-Lévy Beaulieu et de deux téléromans de Pierre Gauvreau, Le Temps d'une paix et Cormoran. Toute une génération de jeunes Québécois se souviendront de son inoubliable facteur dans quelques épisodes de l'émission Les Oraliens. Au cinéma, il a tourné avec Gilles Carle (La Vie heureuse de Léopold Z.), Francis Mankiewicz (Les Beaux Souvenirs), Yves Simoneau (Les Fous de Bassan), Robert Lepage (Le Confessional), Alain Chartrand (Des amis pour la vie) et Bernard Émond (La Neuvaine), entre autres. Il a reçu plusieurs prix, honneurs et hommages au fil des années, notamment le Prix Victor-Morin de la Société Saint-Jean-Baptiste, le Prix de l'Institut canadien de Québec, le Prix du Gouverneur Général pour les arts de la scène, le Prix Gascon-Thomas de l'École Nationale de Théâtre du Canada, le Prix Denise-Pelletier en plus d'avoir été nommé membre de l'Académie des Grands Québécois, officier de l'Ordre du Canada et chevalier de l'Ordre national du Québec. En 1977, la Fondation du Théâtre du Trident a créé le Prix Paul-Hébert remis chaque année à un interprète de la saison précédente pour une performance exceptionnelle. En 2006, il se joue lui-même dans la série comique de Stéphane Bourguignon, Tout sur moi. Il meurt à Québec à un mois et quelques jours de ses 93 ans.
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