top of page
Photo du rédacteurYanik Comeau

22 avril

Dernière mise à jour : 23 avr.

Que s'est-il passé dans l'univers du théâtre québécois un 22 avril au fil des années? C'est ici que vous le saurez!


1929: Naissance d'Yvon Leroux

Natif de Saint-Eustache, le comédien Yvon Leroux commence sa carrière dans les radioromans de Radio-Canada en 1952 après avoir fait du théâtre amateur. On l'entendra dans Métropole de Robert Choquette et La Famille Plouffe avant qu'il devienne Bidou Laloge dans Les Belles Histoires des pays d'en haut à la télé. Peu de gens savent qu'il a aussi été scénariste, travaillant sur les textes de Les Hommes de science et prenant la relève de Jean Desprez sur le feuilleton radiophonique Jeunesse dorée après le décès de l'auteure. Comme comédien, c'est dans La Maison Deschênes, Marguerite Volant et Virginie qu'on le verra plus tard alors qu'au cinéma, il tournera dans O.K.... Laliberté de Marcel Carrière, Le Martien de Noël de Bernard Gosselin, La Vraie Nature de Bernadette de Gilles Carle, J.A. Martin Photographe de Jean Beaudin, Kamouraska de Claude Jutra, Windigo de Robert Morin et Jacob Two-Two Meets the Hooded Fang de Theodore J. Flicker. Au théâtre, en plus de jouer dans de nombreux théâtres d'été au fil des années, participant ainsi à la création de certaines pièces québécoises dont quelques-unes de Bertrand B. Leblanc, Yvon Leroux participe aux revues du Rideau Vert (Henni soit qui joual y pense, Un p'tit coup d'rouge au Rideau Vert) et de nombeuses créations (J'te parle mieux quand j'te l'écris de Suzanne Aubry, Chpeux pas rester, on m'attend d'Yves Sauvageau, La Barrière de Marc F. Gélinas, D.D.T. de Michel Faure et Paul Buissonneau, Le Diable en été et N'écrivez jamais au facteur de Michel Faure, En ville d'Élizabeth Bourget, L'Homme gris de Marie Laberge) en plus de jouer Sacha Guitry, Dario Fo, Arnold Wesker, Marc Gilbert Sauvageon et John Thomas McDonough. Yvon Leroux s'éteint le 13 février 2010 à 80 ans à Montréal.


1939: Naissance de Catherine Bégin

Née à Paris, soeur plus jeune de la politicienne Monique Bégin née en Italie et soeur plus âgée de la comédienne Marie Bégin, Catherine Bégin a été formée par Mme Audet avant d'être d'une des premières cohortes du Conservatoire d'art dramatique de Montréal (1959). Avec sa voix chaude et râpeuse, on lui confiera beaucoup de rôles de femmes fortes, parfois dures et castrantes, et les vieilles acariâtres avant son âge, tant dans les classiques (Andromaque de Racine, Camille dans Horace de Corneille) que dans les pièces plus contemporaines et les créations québécoises. Tout en jouant beaucoup dans des continuités à la télé et au cinéma et en tournant une trentaine de téléthéâtres, elle multiplie les rôles variés à la scène. On la voit chez Duceppe dans des pièces américaines (Quelque part... un lac... d'Ernest Thompson dans laquelle elle joue la fille de Paul Hébert et Béatrice Picard, rôle joué par Jane Fonda au cinéma, et Le Dernier Round de Michael Cristofer, entre autres) autant qu'au Rideau Vert dans des comédies de Pirandello (Chacun sa vérité), Roussin (Les Glorieuses) ou Guitry (N'écoutez pas, mesdames) et dans des créations québécoises variées dans autant de théâtres qu'il en existe: La Débâcle de Jean Daigle encore au Rideau Vert, Au bout du fil d'Evelyne de la Chenelière au Quat'Sous, Ines Pérée et Inat Tendu de Réjean Ducharme au Gesù avec la NCT, deux pièces de Jovette Marchessault, Le Voyage magnifique d'Émilie Carr au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui et Madame Blavatsky, spirite au Carré-Théâtre du Vieux-Longueuil. Sa Mé dans Jouliks de Marie-Christine Lê-Huu au Théâtre d'Aujourd'hui lui mérite le Masque de meilleure comédienne dans un rôle de soutien. Elle travaille beaucoup avec Serge Denoncourt qui l'embauche dans des classiques tout autant que dans des pièces contemporaines: Oncle Vania de Tchekhov avec l'Opsis, Ana de Clare Duffy et Pierre Yves Lemieux, pièce bilingue avec Imago Théâtre, Le Temps et la Chambre de Botho Strauss au TNM et son dernier rôle à la scène dans Christine, la Reine-garçon de Michel Marc Bouchard au Théâtre du Nouveau Monde et en tournée. Elle assumera la présidence du Conseil Québécois du Théâtre de 1986 à 1990 et celle de l'Académie Québécoise du Théâtre, responsable de la Soirée des Masques, de 1999 à 2003. Elle s'éteint à l'âge de 74 ans en 2013.


1950: Naissance de Carmen Jolin

Chanteuse, comédienne, metteure en scène, femme à tout faire, Carmen Jolin assume la direction générale et artistique du Groupe La Veillée et de son Théâtre Prospero de juin 2010 au printemps 2021. Née à Trois-Rivières, elle anime une boîte à chanson dès l'adolescence dans sa ville natale et remporte un prix d'interprétation dans un concours organisé par Radio-Canada dès sa première visite à Montréal à l'âge de 16 ans. En 1971, elle fera un voyage d'exploration en Europe qui lui permettra d'assister au Songe d'une nuit d'été monté par Peter Brook à Londres et au Apocalypsis Cum Figuris du Théâtre Laboratoire de Grotowski à Wroclaw en Pologne. De retour à Montréal, elle suit des cours de musique et de chant à l'UQAM et s'implique auprès de l'Organisation Ô qui s'avérera un important incubateur de création. Dans le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois, Raymond Bertin raconte qu'en 1982, «après un atelier «parathéâtral» du Groupe de la Veillée, elle s'associe à cette compagnie dont elle devient l'un des piliers, tour à tour responsable des communications, adjointe à la direction artistique, chanteuse, comédienne et metteure en scène.» Son spectacle Parade sauvage, dans lequel elle met en musique et chante «avec force et légèrté Rimbaud, Baudelaire, Racine, Tsvetaeva, Akhmatova, Plath, Neruda et Godin», connaît plusieurs versions entre 1984 et 1991. Elle jouera sous Téo Spychalski dans plusieurs spectacles conçus par cet autre pilier du Groupe La Veillée, notamment Un Bal nommé Balzac, Penthésilée d'après Henrich von Kleist (Carmen Jolin participe au montage et à la mise en scène de cette création), Les Créanciers de Strindberg et Les Démons d'après Dostoïevski. Avant d'assumer la direction artistique du Groupe La Veillée et d'assurer la programmation du Prospero et de sa salle intime, elle signe l'adaptation et la mise en scène de Mademoiselle Else d'après une nouvelle d'Arthur Schnitzler et celle de Ferdydurke de Witold Gombrowicz, met en scène Les Bonnes de Jean Genet, Trois Femmes grandes d'Edward Albee et Antilopes de Henning Mankell. Pendant tout son mandat à la direction générale et artistique, elle a continué d'ouvrir les portes à plusieurs jeunes compagnies et de permettre à plusieurs nouveaux textes de voir le jour, tant dans la salle principale que la salle intime. On a pu voir entre autres Platonov: Amour, haine et angles morts d'après Anton Tchekhov, Les Enivrés d'Ivan Viripaev, Madame Catherine prépare sa classe de troisième à l'irrémédiable d'Elena Belyea et Rouge Speedo de Lucas Hnath en plus de mettre elle-même en scène deux textes de Carol Joyce Oates, La Preuve ontologique de mon existence et L'Éclipse. Bonne fête, Carmen!


1951: Naissance de Jean Marchand

Natif de Sorel, Jean Marchand est non seulement un excellent comédien mais un grand pianiste. Il a été formé au Conservatoire de musique de Montréal puis au Conservatoire d'art dramatique de Montréal. C'est Paul Buissonneau qui l'embauche d'abord au Quat'Sous dans la reprise du mélodrame lyrique de Maurice Fombeurre et Jean-Pierre Grenier Orion le tueur puis dans La Tour Eiffel qui tue de Guillaume Hanoteau présentée dans le cadre du 20e anniversaire du Quat'Sous puis dans le programme Arts et Culture des Jeux Olympiques de Montréal. C'est une quarantaine de rôles qu'il jouera ensuite sur scène, tant dans nos petites que dans nos grandes salles. Au Théâtre du Nouveau Monde, il sera dirigé par Lorraine Pintal dans Antigone de Sophocle et La Bonne Âme du Se-Tchouan de Brecht, par Yves Desgagnés dans Les Bas-Fonds de Gorki et Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare, et jouera aussi Shakespeare, au TNM et ailleurs, avec Martine Beaulne (Roméo et Juliette), Alexandre Hausvater (le rôle titre dans Hamlet), Marc Béland (Polonius dans Hamlet) et Brigitte Haentjens (Richard III). On parle encore de son triomphe avec Sylvie Drapeau dans Elvire Jouvet 40 de Brigitte Jaques, la première mise en scène de Françoise Faucher sous la direction artistique de Pierre Bernard au Quat'Sous et au Théâtre Français de Toronto. On exploite ses talents de pianiste dans les pièces Les Leçons de Maria Callas de l'Américain Terrence McNally (décédé des suites du #COVID19 en mars 2020), dans Deux pianos quatre mains de Ted Dykstra et Richard Greenblatt qu'il joue avec Grégory Charles au Rideau Vert et en tournée (et qu'il reprendra à San Francisco dans une mise en scène de Dykstra!) et dans Une Musique inquiétante de Jon Marans qu'il joue avec Émile Proulx-Cloutier en français au Rideau Vert et en anglais au Segal Centre. On le voit beaucoup au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui où il est de plusieurs créations: Dernier recours de Baptiste à Catherine de Michèle Lalonde, Je vous écris du Caire de Normand Chaurette, Floes de Sébastien Harrisson et Un Carré de ciel de Michèle Magny. Au fil des années, il s'est coletaillé aux répertoires d'auteurs aussi variés que Henry James, Nathalie Sarraute, Eugène Ionesco, Evelyne de la Chenelière, Marcel Dubé, Marcel Pagnol, Tchekhov, Alexandre Dumas, Tom Topor, Jean Barbeau, Molière... Il joue au cinéma et à la télé aussi, bien sûr, et frappe l'imaginaire avec son Monsieur Musique dans Unité 9 de Danielle Trottier. Il fait également de la narration et de l'accompagnement au piano en plus de donner des concerts solo et de musique de chambre. Bonne fête, monsieur Marchand!


1963: Naissance de Marc Senécal

Né à Saint-Luc (maintenant un arrondissement de Saint-Jean-sur-Richelieu), Marc Senécal est un concepteur de costumes et scénographe et a travaillé sur plus de quatre-vingts productions au fil des années. En 2020, il célébrait 30 ans de métier. Ses créations ont été encencées par la critique et appréciées du public. Il a travaillé autant sur des productions grand public comme Boeing Boeing de Marc Camoletti et Le Dîner de cons de Francis Veber que sur des créations comme Cheech ou Les Hommes de Chrysler sont en ville de François Létourneau, À présent de Catherine-Anne Toupin et La Société des Loisirs de François Archambault avec La Manufacture, Les Quatre Morts de Marie de Carole Fréchette avec les Productions Branle-Bas, La Langue du caméléon de Reynald Robinson et Le Garçon au visage disparu de Larry Tremblay avec le Théâtre Le Clou! et Abraham Lincoln va au théâtre de Larry Tremblay et Rouge Gueule d'Étienne Lepage avec le Théâtre PÀP. Il travaille avec de petites compagnies comme le Théâtre de la Banquette-Arrière (Amour et information de Caryl Churchill, Betty à la plage de Christopher Durang, Damnatio memoriae de Sébastien Dodge, Souveraines de Rose-Maïté Erkoreka au Quat'Sous...), Transthéâtre (Cérémonials de Brigitte Poupart, Cyberjack de Michel Monty...) et le Théâtre de la Marée Haute (Cr#%# d'oiseau cave d'Aaron Posner) tout autant que sur des classiques et des pièces contemporaines dans les plus grands théâtres comme le Denise-Pelletier (On ne badine pas avec l’amour d'Alfred de Musset, Marie Tudor de Victor Hugo, Bonjour, là, bonjour de Michel Tremblay), la Compagnie Jean Duceppe (Des Souris et des Hommes de John Steinbeck, Droits d'auteurs de Donald Margulies, L'Espérance de vie des éoliennes de Sébastien Harrisson...) et le Théâtre du Nouveau Monde (Le Journal d’Anne Frank d'Éric Emmanuel Schmitt, Le Dieu du carnage de Yasmina Reza, Le Malade imaginaire de Molière (Prix Olivier Reichenbach, 2006) et L’Imprésario de Smyrne de Goldoni (Prix Olivier Reichenbach, 2008) pour ses costumes. Il a aussi travaillé avec le Théâtre d'Aujourd'hui (la création de J'accuse d'Annick Lefebvre, la reprise de Bashir Lazhar d'Evelyne de la Chenelière), le Théâtre de la Manufacture (Des promesses, des promesses de Douglas Maxwell), le Théâtre du Rideau Vert, le Théâtre du Trident... la liste ne finit plus! Bonne fête, Marc!


1969: Création de En pièces détachées de Michel Tremblay dans une mise en scène d’André Brassard au Théâtre de Quat’Sous (Montréal)


L'année après la création des Belles-Soeurs, André Brassard monte au Quat'Sous une nouvelle version de Cinq intitulée En pièces détachées, la seule pièce que Michel Tremblay retravaillera, réaménagera au fil des années pour différentes productions. À sa création au Quat'Sous, Hélène Loiselle incarne Robertine (qui deviendra Albertine), Luce Guilbeault joue Hélène (qui deviendra Thérèse dans Marcel poursuivi par les chiens), Christine Olivier joue Francine, Claude Gai incarne Claude, Jean Archambault joue Henri et Monique Joly est la voisine.

Plus d'info dans le programme disponible sur le site de BAnQ: http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2456443


2008: Création d’Abraham Lincoln va au théâtre de Larry Tremblay, mise en scène de Claude Poissant à Espace GO, une production du Théâtre PàP (Montréal)



Mettant en vedette Patrice Dubois, Maxim Gaudette, Benoit Gouin, Étienne Cousineau, Guillaume Cyr, Sasha Samar et Frédéric Gagnon, la nouvelle pièce de Larry Tremblay, qui relate une fabulation dans laquelle le président américain assassiné (Gouin) assiste à une représentation d'un spectacle de Laurel (Gaudette) et Hardy (Dubois), sera reprise à Espace GO un an et demi après sa création et sera aussi présentée au Théâtre Périscope à Québec. Pour cette reprise, Frédéric-Antoine Guimond remplacera Guillaume Cyr. En 2021, la jeune metteure en scène Catherine Vidal reprendra le texte de Tremblay au TNM, l'explorant sous un autre angle en laboratoire avec Patrice Robitaille dans le role de Lincoln. À cause de la pandémie de #covid19, la production ne verra pas le jour avant le printemps 2023 alors que la nouvelle distribution est composée de Bruno Marcil, Mani Soleymanlou, Didier Lucien et Luc Bourgeois. Cette production permet enfin à Larry Tremblay de faire son entrée au TNM, le théâtre de tous les classiques.


Photo: Suzane O'Neill


Abraham Lincoln va au théâtre en 2023 au TNM avec Luc Bourgeois et Mani Soleymanlou. (Photo: Yves Renaud)


2014: Création de Besbouss, autopsie d'un révolté de Stéphane Brulotte dans une mise en scène de Dominic Champagne au Théâtre de Quat'Sous (Montréal), une coproduction du Théâtre Il va sans dire et du Théâtre de Quat'Sous (Montréal)


Après avoir fait produire ses deux premières pièces par Duceppe (Une Partie avec l'empereur et Dans l'ombre d'Hemingway), la première coproduite par Il va sans dire et mise en scène par Dominic Champagne, Stéphane Brulotte arrivait avec ce nouvel opus, un solo, présenté au Théâtre de Quat'Sous et mettant en vedette Abdelghafour Elaaziz. La pièce était ensuite traduite en anglais par le célèbre John Van Burek (traducteur de plusieurs auteurs québécois) et montée au Pleiades Theatre de Toronto en coproduction avec Crow's Theatre en novembre 2019 sous le titre Besbouss, Autopsy of a Revolt.


2024: Création de Cette colline n'est jamais vraiment silencieuse de Gabriel Charlebois Plante dans une mise en scène de l'auteur au Théâtre La Chapelle, Scènes contemporaines (Montréal), une production Création dans la Chambre


   Inspiré par le mythe de Sisyphe, l'auteur Gabriel Charlebois Plante, qui avait déjà exploré Le Cid quelques années plus tôt, s'entoure des comédiens Étienne Lou, Amélie Dallaire, Élisabeth Smith et Papy Mbwiti et de son complice codirecteur de Création dans la chambre Félix-Antoine Boutin à la dramaturgie pour créer cette pièce à la fois absurde et troublante, un tour de force physique pour les acteurs. Lisez ma critique ici.



Posts récents

Voir tout

Commenti


bottom of page