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  • Photo du rédacteurYanik Comeau

10 avril

Dernière mise à jour : 30 mars

Beaucoup de naissances et de nouvelles créations ont marqué le 10 avril au fil des années dans le monde du théâtre québécois. Venez voir lesquelles!


1925: Naissance de Lionel Villeneuve


Natif de Roberval au Lac-Saint-Jean, Lionel Villeneuve arrive à Montréal en 1947 et se forme auprès de François Rozet et Mme Audet. Rapidement, les Compagnons de saint Laurent lui ouvrent leurs portes et, avec sa carrure impressionnante, sa voix sûre et sa présence naturelle, il s'impose dans des rôles aussi variés que Tom dans La Ménagerie de verre de Tennessee Williams et Néron dans Britannicus de Racine. De 1952 à 1954, il s'exilera en France pour parfaire sa formation. À son retour, il est accueilli par toutes les grandes compagnies montréalaises: le Théâtre Club, l'Égrégore, la Nouvelle Compagnie Théâtrale, la Comédie-Canadienne, le TNM,... Il joue autant Shakespeare que Miller, Steinbeck que Tchekhov et - fait cocasse - il interprétera Dom Gormas dans Le Cid de Corneille avant d'être de la création du Cid maghané de Réjean Ducharme au Patriote en 1967. Après avoir joué John Proctor dans Les Sorcières de Salem au TNM aux côtés de sa femme Hélène Loiselle, il verra cette dernière créer le rôle de Lisette de Courval dans Les Belles-Soeurs de Michel Tremblay et créera avec elle le mémorable couple de Léopold et Marie-Louise dans À toi, pour toujours, ta Marie-Lou du même auteur au Théâtre de Quat'Sous en 1971. Il sera de plusieurs téléthéâtres et téléséries dès les débuts de la télévision. On se rappelle de Cap-aux-Sorciers, D'Iberville, Mont-Joye, Race de monde et, plus tard, L'Or et le Papier et La Montagne du Hollandais/Les Olden. C'est lui qui est derrière l'aménagement du Bateau-Théâtre L'Escale, projet qui remonte à l'Expo 67 alors que ce vaisseau amène le théâtre de port en port tout le long du Saint-Laurent. Lionel Villeneuve fondera et dirigera par après le Théâtre Beaumont-Saint-Michel de 1975 à 1983, théâtre d'été toujours en fonction aujourd'hui. Il nous a quittés à 75 ans en 2000. En 2006, le Théâtre Mic-Mac de Roberval renommait sa salle de spectacles la Salle Lionel-Villeneuve.


1953 : Naissance de Benoît Dagenais


Originaire de la métropole, Benoît Dagenais reçoit son diplôme du Conservatoire d'art dramatique de Montréal en 1977 et travaille rapidement pour tous nos plus grands metteurs en scène. Avec Jean Gascon, Paul Buissonneau, Jean Asselin, Yves Desgagnés, Claude Poissant, Lorraine Pintal, Martine Beaulne, René Richard Cyr et Alice Ronfard, il jouera Molière, Claudel, Brecht, Sacha Guitry, Neil Simon et les auteurs de chez nous, Robert Claing, Marie Laberge, Jean-Pierre Ronfard, Marco Micone, Fanny Britt, Olivier Choinière... Ses performances sont remarquées sur les scènes du Quat'Sous (Théâtre de chambre de Jean Tardieu autant que la création de Rêve d'une nuit d'hôpital de Normand Chaurette), du TNM (Les Bas-Fonds de Maxime Gorki, Le Malade imaginaire de Molière), du Théâtre Denise-Pelletier (Pontiac de Pierre Goulet, Lorenzaccio d'Alfred de Musset), du Théâtre du Rideau Vert (La Nuit des rois de Shakespeare), de La Licorne (Le Père Noël est une ordure), de Duceppe (Après la chute de Miller, Les Trois Soeurs de Tchekhov) tout autant que sur les scènes plus «expérimentales» (Momentum, Tess Imaginaire, Le Pool, L'Activité) et jeunesse (notamment dans deux pièces de Suzanne Lebeau montées par Le Carrousel). À la télé, on l'a vu dans une vingtaine de séries dont Montréal P.Q. de Victor-Lévy Beaulieu et Fortier de Fabienne Larouche, et il a aussi été marquant au cinéma dans Le Party et 15 février 1839 de Pierre Falardeau. Il enseigne au Conservatoire d'art dramatique de Montréal depuis 1992, en est devenu directeur par intérim en 2007 avant d'être nommé directeur en 2014. Bonne fête, monsieur Dagenais!


1958: Naissance de Sophie Faucher

Née à Montréal d'un père réalisateur et metteur en scène Jean Faucher et d'une mère comédienne Françoise Elias (Faucher), Sophie Faucher a fait ses débuts à l'âge de 8 ans dans L'Oiseau bleu à la Place des Arts. Elle ira chercher une formation formelle au Conservatoire d'art dramatique de Montréal dont elle sortira en 1978. Naturellement aussi élégante que sa mère, elle jouera avec bonheur les jeunes premières classiques (Camille dans On ne badine pas avec l'amour de Musset, Lisette dans Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux) mais aussi des rôles plus musclés comme Lucrezia dans La Mandragore de Jean-Pierre Ronfard, Mara dans L'Annonce faite à Marie de Claudel dans la mise en scène d'Alice Ronfard, les rôles titres dans Antigone et Alma Mahler. Lorsqu'elle montrera son petit côté givré dans Ding et Dong, le film, on verra à quel point elle ne se prend pas au sérieux et elle excellera en Crystale Bouvier Montgomery dans Le Coeur a ses raisons. Elle sera aussi la narratrice de la série d'animation Caillou qui fera le tour du monde. De retour au théâtre, elle jouera autant au TNM qu'avec Omnibus, au Rideau Vert qu'à Espace GO, explorant les univers de Dario Fo, Goldoni, Shakespeare, Pagnol, Minyana, Michel Marc Bouchard. Fascinée par Frida Kahlo, elle s'écrit Apasionada ou la Casa azul que Robert Lepage met en scène et qu'elle joue à Montréal, Québec, Madrid, San Francisco, Mexico, Vienne et Londres dans une production d'EX Machina. Dirigée quelques fois par sa mère dans Oscar Wilde (Un Mari idéal chez Duceppe) et Molière (Le Misanthrope au Théâtre Denise-Pelletier où les étudiants lui remettent le prix du public) ainsi que par Alice Ronfard (Marie Stuart toujours à Denise-Pelletier pour lequel elle remporte le prix de la meilleure interprétation féminine), Sophie Faucher, avec sa voix chaude et sa diction impeccable, est aussi une grande lectrice qui a souvent participé au Festival de Trois. Elle a même été la voix française de Queen Latifah. Le saviez-vous? Bonne fête, Sophie!


1959: Naissance de Roger La Rue

Originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu et diplômé de l'École Nationale de Théâtre, Roger La Rue roule sa bosse depuis 1983. Il a joué dans plus de soixante productions théâtrales dont plusieurs avec André Brassard qui l'embauche autant dans Genet (Les Paravents au TNM) que dans Beckett (Oh les beaux jours aux côtés d'Andrée Lachapelle à Espace GO, qui sera la dernière mise en scène de Brassard), Shakespeare (Richard III au Rideau Vert et au CNA), Gratien Gélinas (Bousille et les Justes chez Duceppe), Michel Marc Bouchard (il est de la création des Feluettes à la salle Fred-Barry et au CNA), Copi (Une visite inopportune) et Tremblay, bien sûr (La Trilogie des Brassard au Théâtre d'Aujourd'hui, Encore une fois, si vous permettez en tournée et au Théâtre Français de Toronto, L'État des lieux au TNM). Excellent chanteur, il participe à Cabaret Neiges Noires et Lolita du Théâtre Il va sans dire, au Barbier de Séville de Beaumarchais et aux deux productions de l'inoubliable Homme de la Mancha monté par René Richard Cyr. On le verra aussi souvent chez Duceppe où il est un des comédiens chouchous de Monique Duceppe (Une heure de tranquillité de Florian Zeller et Les Secrets de la Petite Italie de Steve Galluccio, entre autres) et au Théâtre du Rideau Vert (dans Molière, Shakespeare et moi d'Emmanuel Reichenbach et L'Homme éléphant de Bernard Pomerance) ainsi que dans l'inoubliable Chansons pour filles et garçons perdus de Louï Mauffette au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui et à la Place des Arts. Encore plus récemment, on a pu l'applaudir dans Rita au désert d'Isabelle Leblanc avec le Théâtre de l'Opsis, présentée au Quat'Sous puis en France ainsi que dans Adieu, monsieur Haffmann de Jean-Philippe Daguerre, Vania et Sonia et Macha et Spike de Christopher Durang et Pif-Luisant de Gabriel Sabouin, toutes présentées au Rideau Vert. À la télé, il a été marquant dans Les Rescapés, Mémoires vives, Temps dur, Unité 9 et 5e Rang. Bonne fête, Roger!


1980: Création de Fais-moi mal juste un peu d’Élizabeth Bourget, mise en scène d’Yves Desgagnés au Centre d’essai Le Conventum, production Les Pichous (Montréal)


Toute première mise en scène d'Yves Desgagnés, Fais-moi mal juste un peu est une des premières pièces d'Élizabeth Bourget, première finissante du programme Écriture dramatique de l'École Nationale de Théâtre, une pièce qu'elle avait écrite à l'école et qu'Yves Desgagnés avait ressortie, remaniée, adaptée sans changer une ligne mais en redistribuant les répliques entre les personnages. Les Pichous est une compagnie de création prolifique à l'époque, dirigée par Gilbert Lepage, et le Centre d'essai Le Conventum est un lieu couru pour le théâtre émergent. Sur scène dans Fais-moi mal juste un peu, une pièce sur une femme qui prépare son mariage entourée de sa famille délirante, on retrouvait Nathalie Gascon, Mireille Lachance, Richard Lalancette, Jacques Rossi, Martine Rousseau et Christian St-Denis. Yves Desgagnés et Élizabeth Bourget travailleront plusieurs fois ensemble par la suite, notamment avec René Gingras sur l'événement Tchekhov dans le cadre duquel la Compagnie Jean Duceppe et le Théâtre du Nouveau Monde présenteront les adaptations par Bourget et Gingras d'Oncle Vania et La Cerisaie pendant la saison 2006-2007.


2007: Création de Des Yeux de verre de Michel Marc Bouchard, dans une mise en scène de Marie-Thérèse Fortin, au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (Montréal)


Nouvelle version de La Poupée de Pélopia, pièce que l'auteur avait en quelque sorte reniée parce qu'il n'avait pas atteint ce qu'il avait voulu faire au départ de cette pièce sur un thème plus que tabou (l'inceste), Des Yeux de verre était montée par le même Centre du Théâtre d'Aujourd'hui (cette fois sur Saint-Denis, évidemment), par sa directrice artistique, Marie-Thérèse Fortin, une «vieille complice» de l'auteur avec qui il avait fait du théâtre au Cégep de Matane avant que l'un ou l'autre n'ait de carrière professionnelle. Des Yeux de verre mettait en vedette Guy Thauvette, Sylvie Léonard, Sophie Cadieux et Bénédicte Décary. Le texte de la pièce a remporté le prix Auteur Dramatique Banque Laurentienne de la saison 2006-2007.


2018: Création de Les Hardings d’Alexia Bürger (texte et mise en scène) au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (Montréal)

Bruno Marcil, Patrice Dubois et Martin Drainville dans Les Hardings d'Alexis Bürger au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui. Photo: Valérie Remise


Inspirée des images médiatiques entourant le procès de Thomas Harding, le conducteur de train dont la vie a basculé le fameux soir de juillet qui a bouleversé à tout jamais la ville de Lac-Mégantic, la jeune auteure Alexia Bürger a fait la rencontre fortuite de deux autres Thomas Harding en faisant des recherches sur Google. Il lui est venue l'idée de rassembler ces trois Thomas Hardings sur une même scène et est née sa pièce Les Hardings qui remportait le prix du Meilleur texte - section Montréal de l'Association québécoise des critiques de théâtre et devenait un des coups de coeur de la saison 2017-2018. Martin Drainville, Bruno Marcil et Patrice Dubois incarnaient les trois hommes et reprenaient les rôles à l'automne 2019 en tournée et en janvier 2020 chez Duceppe à l'invitation des directeurs artistiques David Laurin et Jean-Simon Traversy. Une magnifique captation télévisuelle était ensuite créée pendant la pandémie de #covid19 et diffusée à Télé-Québec. Une nouvelle tournée avec une nouvelle distribution était prévue pour l'automne 2020 mais a dû être reportée. Rémy Girard, Normand D'Amour et Paul Ahmarani doivent reprendre les rôles.



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