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Photo du rédacteurYanik Comeau

13 novembre

Dernière mise à jour : 13 nov. 2023

Naissances et créations qui ont marqué le 13 novembre? Célébrez notre théâtre avec nous!


1914: Naissance d’Olivette Thibault

Native de Montréal, la comédienne Oliviette Thibault a commencé sa carrière à 16 ans après avoir étudié le chant, la danse et l'interprétation au Conservatoire Lassalle et auprès de mesdames Maubourg, Audet et Morenoff. «Cette belle et grande comédienne et chanteuse, vive et racée, à la diction impeccable,» la décrit Jean-Marc Larrue dans le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois, se lie d'amitié avec Pierre Dagenais et Gratien Gélinas alors qu'elle joue au Montreal Repertory Theatre français. Quand Charles Goulet et Lionel Daunais fondent les Variétés Lyriques, elle joue Jane dans Rose-Marie d'Otto Harlach et Oscar Hammerstein et Louise dans Les Mousquetaires au couvent de Paul Ferrier et Jules Prevel. Elle demeurera une des interprètes régulières de la compagnie jusqu'à sa dissolution en 1955. C'est en 1938 qu'elle commence sa longue collaboration avec Gratien Gélinas lorsque ses talents de comédienne, chanteuse et danseuse sont mis en valeur dans la revue Fridolinons. Elle jouera Marie-Ange dans Tit-Coq en 1948, rôle créé par Muriel Guilbault. En plus de nombreux radio-théâtres et téléthéâtres, elle jouera dans une vingtaine de séries à la radio et à la télévision entre 1935 et 1991, du Curé du Village, La Pension Velder et Métropole de Robert Choquette jusqu'à Denise... aujourd'hui de Denise Filiatrault en passant par Beau temps, mauvais temps, Quelle famille!, Un Amour de quartier, Peau de banane et Les Tisserands du pouvoir, entre autres. Elle a aussi eu une brillante carrière au cinéma, tournant pour Claude Jutra dans Mon oncle Antoine (meilleur rôle de soutien aux Génies) et Kamouraska, Jean Beaudin dans Cordélia et Jean-Claude Lord dans Délivrez-nous du mal. Pour revenir au théâtre, elle a joué à L'Arcade et au Stella puis au Théâtre du Rideau Vert (Lorsque l'enfant paraît d'André Roussin, On ne badine pas avec l'amour de Musset, Patate de Marcel Achard, Les Portes claquent de Michel Fermaud), au Trident (Harold et Maude avec Yves Jacques), au TNM (Les Femmes savantes de Molière) et chez Duceppe (Histoire à dormir debout d'Alan Ayckbourn, Un Jour dans la mort de Joe Egg de Peter Nichols et Les Petits Matins de Paul Osborn que j'ai eu le plaisir de voir en 1984). Elle nous a quittés à 81 ans le 17 décembre 1995.


1931 : Naissance d’Andrée Lachapelle



Née à Montréal le 13 novembre 1931, la comédienne Andrée Lachapelle connaîtra une carrière foisonnante qui s'étalera sur sept décennies et se partagera entre la scène, le petit et le grand écran. Après avoir étudié l'art dramatique dès l'âge de 14 ans auprès de Gérard Vleminckx au Studio XV et avec Aario Marist et Henri Norbert, elle fera ses débuts avec la troupe de Norbert dans Ces dames aux chapeaux verts d'après le roman de Germaine Acremant. Elle sera ensuite Dounia dans l'adaptation de Crime et Châtiment de Dostoïevski que dirige Marist. Au fil des années, elle jouera plus de 200 personnages à la télé, au cinéma et au théâtre, multipliant les téléthéâtres des années 1950 aux années 1980, combattant toujours le réflexe des réalisateurs et metteurs en scène de la cantonner dans les rôles de jolies bourgeoises élégantes et riches. Elle en jouera une et une autre, bien sûr, mais ne se laissera pas limiter à ça. Au cinéma, son rôle dans le film d'Yves SImoneau Dans le ventre du dragon sera particulièrement marquant pour la faire voir sous un autre jour, pour contre-balancer Marie-Thérèse Fournier dans Le Temps d'un paix, Louise Robert dans Monsieur le Ministre et Françoise Beneix-Deschênes dans La Maison Deschênes. Elle sera la Yolande Rousseau de Scoop mais aussi la vieille acariâtre Agathe Saint-Janvier dans Le Volcan Tranquille. Elle incarnera la sympathique madame Baer dans La Galère et Florence Bergman dans Yamaska, son dernier rôle en continuité à la télé. Au cinéma, elle sera marquante dans Cap Tourmente de Michel Langlois d'après le roman d'Anne Hébert, l'adaptation cinématographique de la pièce Littoral de Wajdi Mouawad, La Dernière Fugue et La Passion d'Augustine de Léa Pool et dans son dernier rôle, Marie-Desneige dans l'adaptation cinématographique du roman de Jocelyne Saucier Il pleuvait des oiseaux par Louise Archambault. Au théâtre, elle est d'un nombre incalculable de créations tout autant que de classiques de tous les répertoires. Du côté des créations québécoises, elle joue Marcel Dubé (Les Beaux Dimanches, Au retour des oies blanches, Bilan) et Jovette Marchessault (Anaïs dans la queue de la comète, La Saga des poules mouillées), Jean Daigle (Coup de sang) et Michel D'Astous (Les Dernières Fougères), André Laurendeau (Deux Femmes terribles) et Wajdi Mouawad (Incendies), Normand Chaurette (Le Passage de l'Indiana, Les Reines) et Sébastien Harrisson (Titanica, la robe des grands combats, Edmond C. Asher, Londres, 1968). Elle sautera à pieds joints dans la création de Benoît Brière et Stéphane Jacques Nez à nez ou Duel de naïfs, dans Les Gymnastes de l'émotion de Louis Champagne et Gabriel Sabourin au Nouveau Théâtre Expérimental et n'hésitera pas à devenir une «passeuse de poésie» dans le projet Dans les charbons: poésies carnivores de Loui Mauffette. Elle jouera autant Feydeau (On purge bébé, Feu la mère de madame, La Dame de chez Maxim's) que Genet (Les Bonnes, Les Paravants), Tennessee Williams (La Chatte sur un toît brûlant, Soudain, l'été dernier, Un tramway nommé Désir) que Samuel Beckett (Oh les beaux jours! à Espace GO, dernière mise en scène d'André Brassard). Elle sera particulièrement marquante en Albertine à 60 ans dans la reprise d'Albertine en cinq temps que met en scène Martine Beaulne à Espace GO et que son conjoint André Melançon transpose au cinéma. Avec son premier conjoint, le comédien Robert Gadouas, elle a trois enfants, la musicienne et compositrice Catherine Gadouas, la comédienne Nathalie Gadouas et un fils, Patrice Gadouas. En 1985, elle était décorée de l'Ordre du Canada et en 1998 de l'Ordre national du Québec. Le 21 novembre 2019, elle faisait appel à l'aide médical à mourir et nous quittait entourée de ses proches à l'âge de 88 ans.


1985: Création de Being at Home with Claude de René-Daniel Dubois dans une mise en scène de Daniel Roussel au Théâtre de Quat’Sous (Montréal)



C'est au Théâtre de Quat'Sous qu'a été créée la pièce qui aura marqué la consécration de René-Daniel Dubois comme un de nos grands dramaturges. Mettant en vedette Lothaire Bluteau (Lui-Yves) et Guy Thauvette (L'Inspecteur) dans ce duel à finir, ce huis clos à la fois vertigineux et étouffant allait être traduit dans plusieurs longues et joué aux quatre coins de la planète, notamment au Japon où, année après année, une compagnie théâtrale présente la pièce avec une fidélité qui ne se dément pas. Au moment de la création, Lothaire Bluteau et Guy Thauvette étaient accompagnés sur scène par Robert Lalonde (Guy le sténographe) et André Thérien (Latreille, le gardien de sécurité)..



Trois ans après sa création, l'auteur remontait sa pièce au Théâtre du Rideau Vert avec Marc Béland et Guy Nadon dans les rôles principaux. Jean-Yves Gaudreault et Sylvie Provost complétaient la distribution. Puis, en 1990, l'auteur mettait en scène sa pièce encore, cette fois au Théâtre La Bordée à Québec, avec Martin Dion et Jack Robitaille dans les rôles d'Yves et de l'Inspecteur alors que Guy-Daniel Tremblay et Patric Saucier les accompagnaient sur scène.


En 2000, l'auteur revisitait son texte encore avec une production pour Espace GO dans laquelle Luc Chapdeleine interprétait Yves et Patrick Goyette incarnait l'Inspecteur. René-Daniel Dubois jouait lui-même Latreille et Claude Gai incarnait le sténographe alors que Nino Ménard incarnait le nouveau personnage de Nino.

En 2014, 30 ans presque jour pour jour après que l'auteur eût mis le point final à sa première version de la pièce, Lorraine Pintal programmait Being at Home with Claude pour ouvrir la saison du Théâtre du Nouveau Monde, une nouvelle production qui allait mettre en vedette Benoît McGinnis dans le rôle d'Yves et Marc Béland s'attaquant cette fois au personnage de l'Inspecteur. Jean-Sébastien Lavoie et Mathieu Handfield complétaient la distribution de cette production mise en scène par Frédéric Blanchette.


Rappelons que le grand réalisateur Jean Beaudin a aussi signé une mémorable adaptation cinématographique de Being at Home with Claude qui met en vedette Roy Dupuis, Jacques Godin, Jean-François Pichette, Gaston Lepage, Hugo Dubé et Johanne-Marie Tremblay. Le film est sorti en 1992.


Being at Home with Claude, oeuvre intemporelle, est devenue un classique de notre dramaturgie.


1986: Création de Six heures au plus tard de Marc Perrier adaptée par Michel Tremblay, mise en scène de Roland Laroche, au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui, rue Papineau (Montréal)


Jean-Louis Millette et Michel Poirier ont connu un succès monstre dans ce huis clos de Marc Perrier adapté par Michel Tremblay. De nombreuses supplémentaires se sont ajoutées aux représentations déjà prévues.


«À trois heures du matin, la voiture de Marco fracasse le mur de la maison de Gus et pénètre jusque dans sa chambre à coucher. Marco, petit gangster qui vient juste de dévaliser un casino, est indemne et s’empresse de téléphoner à un complice pour qu’il vienne le chercher avant six heures du matin. Puis, prudent, il ligote Gus sur sa chaise. Trois heures plus tard, Gus et Marco sont devenus les meilleurs amis du monde…»



2012: Création de Christine, la reine-garçon de Michel Marc Bouchard dans une mise en scène de Serge Denoncourt au Théâtre du Nouveau-Monde (Montréal)


Photos: Yves Renaud



Ayant déjà développé une complicité qui ne se dément toujours pas aujourd'hui, Michel Marc Bouchard et Serge Denoncourt travaillaient encore ensemble sur la création de Christine, la reine-garçon après les créations du Chemin des Passes-Dangereuses chez Duceppe, Le Peintre des Madones ou La Naissance d'un tableau à Espace GO et la reprise des Feluettes (toujours à Espace GO). Christine, la reine-garçon réunit sur scène plusieurs des habitués de la famille théâtrale de Denoncourt dont Céline Bonnier, Éric Bruneau et Magali Lépine-Blondeau. On y trouve également Catherine Bégin dans son dernier grand rôle à la scène, David Boutin, Gabriel Sabourin, Jean-François Casabonne, Louise Cardinal, Robert Lalonde et Mathieu Handfield. La pièce sera également présentée en tournée à Québec, Saguenay. Trois-Rivières, Gatineau, Laval, Drummondville, Sherbrooke et Rimouski avec Francis Ducharme remplaçant Éric Bruneau dans le rôle du Comte Johan.



En 2019, le Théâtre La Bordée en montera une nouvelle production dirigée par Marie-Josée Bastien qui réunira sur scène Ariane Bellavance-Fafard, Frédérique Bradet, Jean-Michel Déry, Érika Gagnon, Eliot Laprise, SImon Lepage, Marianne Marceau, Vincent Michaud, Réjean Vallée et Jonathan Gagnon.





Traduite en anglais par Linda Gaboriau, grande traductrice et complice de Michel Marc Bouchard (elle a traduit toute son oeuvre!), la pièce a été créée au Stratford Festival dans la langue de Shakespeare et a par la suite été présentée au défunt Cor Theater de Chicago.



Puis, en 2018, la prestigieuse maison d'édition Futuropolis publiait une adaptation en bande dessinée par Jean-Luc Cornet (textes) et Flore Balthazar (dessin).



Au moment de l'annonce, Michel Marc Bouchard écrivait sur Facebook: «Après de nombreuses reprises dont une production en marionnettes à Genève en Suisse au Carré Rouge Compagnie cet automne et celle du Théâtre de la Bordée de Québec au printemps prochain, après le film "The Girl King" et l’opéra prévu en 2023 au Canadian Opera Company de Toronto, ma pièce sur cette reine rebelle créée au TNM en 2013 inspire encore… Même un charmant café sur le Plateau Mont-Royal.»


En février 2024, après Les Feluettes et La Beauté du monde, l'Opéra de Montréal créera l'adaptation de la pièce (Michel Marc Bouchard au livret, Julien Bilodeau à la composition musicale, Angela Konrad à la mise en scène!) en français.


2018: Création de Nordicité / Meeting Point de José Babin avec la collaboration de Pascal Brullemans, une production du Théâtre Incliné dans le cadre du OFF CINARS à la Maison de la Culture Maisonneuve (Montréal)



Un des plus beaux spectacles qu'il m'ait été donné de voir en 2018, j'ai eu la chance de partager cette magnifique expérience avec mon ami Dwain Richardson. La pièce mettait en vedette l'auteure José Babin en compagnie de Bryan Morneau et Mélanie Chouinard. Un moment de théâtre à la fois intime et ouvert sur la grandeur du nord et du monde. Je vous en parle ici.


2018: Création de Centre d’achats d’Emmanuelle Jimenez dans une mise en scène de Michel-Maxime Legault au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (Montréal), Théâtre de la Marée Haute en coproduction avec le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui


J'avais beaucoup apprécié l'écriture d'Emmanuelle Jimenez quand j'avais assisté à la création de Du vent entre les dents sur la même scène du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui et j'ai aussi beaucoup aimé Centre d'achats qui mettait en vedette une impressionnante brochette de comédiennes: Danielle Proulx, Marie-Ginette Guay, Anne Casabonne, Marie Charlebois, Johanne Haberlin, Madeleine Péloquin et Tracy Marcelin. Pascal Saint-Pierre m'accompagnait ce soir-là et, lui aussi, a beaucoup aimé la pièce. Vous pouvez en lire ma critique ici.



2018: Création de Nos Ghettos de J-F Nadeau et Stéfan Boucher à la Salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (Montréal), une création de La Tourbière en coproduction avec le FTA



Fascinante que cette création de Jean-François Nadeau et Stéfan Boucher qui mettait en scène l'auteur et son co-metteur en scène avec Olivier Landry-Gagnon et les voix d'Hélène Durocher et Gisèle Kayembe. J'ai eu la chance d'en faire la critique sur ZoneCulture et ici dans mon blogue sur Théâtralités. C'est la première pièce que j'ai vue avec mon ami Julien Arsenault, musicien, qui a été fasciné et est devenu un complice spectateur régulier depuis.



2018: Création de Temps Zéro de Marc-André Brunet à la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier (Montréal), une création de Théâtre Tombé du Ciel



Charles Dauphinais signait la mise en scène de cette création de Marc-André Brunet, dirigeant l'auteur entouré d'Ariane Castellanos, Marie-Ève Laverdure, Joakim Robillard et Véronic Rodrigue. Je garde un bon souvenir de cette pièce dont vous pouvez lire ma critique ici.


2018: Création de L’Assemblée d’Alex Ivanovici, Annabel Soutar et Brett Watson

Mise en scène: Chris Abraham, une production Porte-Parole à Espace GO (Montréal)


Après le succès colossal de J'aime Hydro, les productions Porte-Parole arrivaient avec L'Assemblée, une nouvelle oeuvre de théâtre-documentaire. Pascale Bussières, Amélie Grenier (tellement excellente!), Nora Guerch, Alex Ivanovici, Christina Tannous et Brett Watson foulent les planches d'Espace Go. La pièce est reprise au même théâtre en février et mars 2020, juste avant que ne sévisse la pandémie de #covid19. Sounia Balha et Carlo Mestroni remplacent Christina Tannous et Alex Ivanovici. J'ai eu la chance de voir la production lors de sa création et en voici ma critique. Mon amie Johanne Bouffard en a aussi gardé un très bon souvenir.



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