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  • Photo du rédacteurYanik Comeau

20 mai

Dernière mise à jour : 19 mai 2023

Qu'est-ce qui a marqué le 20 mai à travers les années dans les éphémérides du théâtre québécois? Que le rideau se lève!


1859: Naissance de Jean-Baptiste Eugène Lassalle

Le fondateur du célèbre Conservatoire Lassalle naît à Saint-André de Cubzac en France en 1859 et meurt à Montréal en 1929. Il n'aura donc pas tout à fait 70 ans. Sa vie aura cependant été bien remplie! Après ses études classiques, il se tourne vers le théâtre et connaît de beaux succès au Théâtre de l'Ambigu dans la Ville Lumière. Il voyage beaucoup et se voit nommer Grand Intendant du théâtre du Sultan à Tildiz Kiosque en 1887 et 1888. En 1891, il sera guide des tournées de comédiens et d'opérettes en Asie mineure et centrale et au Tibet, nous apprend le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois. Hélène Beauchamp nous raconte qu'après avoir été fait commandeur de l'Ordre de Medjïdié en Turquie, chevalier de l'Ordre de Saint-Stanislas en Russie et officier de l'Ordre du Lion et du Soleil en Perse, il arrive à Montréal en 1906 avec sa femme Louise Landreau (qui prendra Larcey comme nom de scène) pour travailler au Théâtre des Nouveautés. C'est cette même année, le 1er décembre, qu'il fonde son fameux Conservatoire d'élocution française à l'angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Denis. En 1908, l'institution s'incorpore et est reconnue «d'utilité publique par le gouvernement du Québec et par le ministère des affaires étrangères de France». Lassalle deviendra évidemment une référence en matière d'enseignement de la diction et de l'élocution, publiera des ouvrages en ce sens, des recueils de poésies, un récit de ses tournées intitulé De Batoum au Tibet et Les Monologues Lassalle à l'usage des élèves. En 1908, il monte Athalie de Racine, une grande première chez nous, et en 1913, il est responsable de «L'Audition de Britannicus», une grande manifestation artistique. «Dans Comédiens et Amateurs, il s'étonne de l'absence d'un théâtre national canadien-français à Montréal et prodigue ses conseils aux apprentis comédiens,» nous raconte Hélène Beauchamp. «Sa grande culture et son sens aigu de l'observation y sont manifestes. Dans Ce que je vois ! Ce que je pense ! (Montréal, 1925), esquisses et alexandrins, il témoigne avec humour du milieu théâtral et des événements qui l'entourent.» Le Conservatoire Lassalle sera affilié à l'Université de Montréal de 1920 à 1972.


1956: Décès d’Albert Duquesne

Né à Baie-Saint-Paul en 1890, Albert Simard vient étudier la diction à Montréal au Conservatoire Lassalle de Jean-Baptiste Eugène Lassalle (voir plus haut!) puis s'inscrit au Conservatoire d'art dramatique de Montréal. Il prend le nom Duquesne parce qu'il ne veut pas que ses parents sachent qu'il tente sa chance dans le métier... avant qu'il n'ait réussi! Rapidement, il se fera une belle place dans la colonie artistique et la communauté théâtrale montréalaise. Avec son physique imposant, sa diction bien maîtrisée et sa voix impressionnante, il jouera au Théâtre Canadien, au National, avec la troupe de Bella Ouellette, puis il se liera d'amitié avec Fred Barry. Ensemble, ils fonderont une troupe qui portera leurs deux noms et à laquelle sera aussi associé Henry Deyglun. La troupe changera de noms quelques fois mais demeurera active jusqu'au décès de Duquesne, assumant même la direction du Théâtre Chanteclerc (un des noms qu'a porté l'actuelle salle qui abrite le Rideau Vert). Duquesne joue à la radio (il crée le personnage d'Alexis dans Les Belles Histoires des pays d'en haut), anime, annonce... et travaille beaucoup avec Gratien Gélinas sur scène. Il est de presque toutes les éditions des revues Fridolinons et crée le rôle du Padre dans Tit-Coq en 1948. Il était marié avec la comédienne Marthe Thiéry. Il meurt à Montréal à l'âge de 65 ans.





1957 : Naissance de Angelo Barsetti

Né à Québec, Angelo Barsetti a fait des études en arts plastiques au Cégep de Sainte-Foy avant de se tourner vers le maquillage et le monde de la mode. Mais c'est un étrange virement de situation qui le parachute dans le monde du théâtre puis, éventuellement, de la danse. Le metteur en scène André Brassard lui demande de concevoir les maquillages de la création des Feluettes de Michel Marc Bouchard pour le Théâtre Petit à Petit en 1987. Il attire l'attention et les offres se multiplient. René Richard Cyr (qui jouait dans Les Feluettes), Claude Poissant (aussi au Théâtre PàP), Martin Faucher, Denis Marleau et Stéphanie Jasmin (UBU - compagnie de création), Wajdi Mouawad, Brigitte Haentjens, Serge Denoncourt... jusqu'à Angela Konrad plus récemment. En danse aussi, les chorégraphes se l'arrachent: Sylvain Émard, Danièle Desnoyers, Louise Bédard, Catherine Tardif, Isabelle Van Grimde, Lynda Gaudreau, Lucie Grégoire. Comme il se forme aussi en coiffure pour le théâtre en autodidacte, il ajoute une corde à son arc. Puis d'autres avec la conception de costumes et les images promotionnelles des spectacles. Parmi les nombreux canevas humains inoubliables qu'il a peints, mentionnons Chantal Baril, Carl Béchard, Hubert Gagnon (qu'il avait maquillé dans Les Feluettes), Alexis Martin, Danièle Panneton et Pierre Lebeau dans Les Ubs d'Alfred Jarry, Marc Béland et Anne-Marie Cadieux dans Quartett de Heiner Müller, Jean-Louis Millette et Monique Miller dans Décadence de Steven Berkoff... et les artistes du Cirque du Soleil pour le spectacle Mystère à Las Vegas (maquillages et coiffures). En tout, c'est plus de 300 spectacles pour lesquels Angelo a conçu les maquillages, les coiffures ou les deux. Il a aussi enseigné l'art du maquillage de scène aux étudiants en interprétation de l'École Nationale de Théâtre et trouve le temps de faire de la photographie et de la peinture. Bonne fête, Angelo!


1971: Naissance de Guillaume Lord

Né à Montréal, Guillaume Lord n'a pas pris de temps pour s'imposer comme un de nos plus grands scénographes après ses études au Cégep Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse en production. Deux ans après avoir reçu son diplôme, il remporte un Masque pour sa magnifique scénographie de la production magistrale de Le Temps et la Chambre de Botho Strauss que Serge Denoncourt dirige au Théâtre du Nouveau Monde. C'est la consécration instantanée. C'est près d'une centaine de spectacles de théâtre, de danse, d'opéra, de comédie musicale, de variété, de cirque sur lesquels il travaillera par la suite: presque toutes les mises en scène de Denoncourt (de Méphisto d'Ariane Mnouchkine pour Le Trident à La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé au TNM et Hair au Théâtre Saint-Denis en passant par Cyrano de Bergerac et Edmond pour Juste pour rire et Le Peintre des Madones de Michel Marc Bouchard à Espace GO), plus d'une dizaine de spectacles et ballets avec le chorégraphe Jean Grand-Maître, la comédie musicale Don Juan mise en scène par Gilles Maheu, Nomades et Rain pour le Cirque Éloize... et de retour au théâtre, autant des classiques que des créations, de Pour filles de couleur ayant envisagé le suicide quand l'arc-en-ciel est disparu de Ntozake Shange pour les Productions du Zèbre et le Black Theatre Workshop jusqu'à Nos femmes d'Eric Assous chez Duceppe (Prix Duceppe pour la scénographie) avec Molière (L'Avare), John Logan (Rouge), Claude Poissant (Les Enfants d'Irène), Louise Bombardier (Ma mère chien), Edward Bond (La Compagnie des hommes), Yasmina Reza (Art), Anton Tchekhov (La Cerisaie), Jean-Luc Lagarce (Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne et Music-hall), Étienne Lepage (Rouge gueule) et Michel Tremblay (Hosanna et L'Oratorio de Noël) figurant parmi les nombreux autres auteurs dont il décorera les univers. Bonne fête, Guillaume!

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