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26 août

Dernière mise à jour : 26 août 2023

Théâtralités souligne les naissances, les décès, les créations qui ont marqué le théâtre québécois au quotidien. Que le rideau se lève!


1944: Naissance de Louise Marleau

Photo: Julie Perreault


C'est à sept ans que la petite Montréalaise Louise Marleau fait ses débuts comme comédienne. À cet âge-là, elle n'a évidemment pas de formation. Elle apprend donc en jouant. C'est quand Jean Gascon l'embauche pour incarner Juliette dans Roméo et Juliette de Shakespeare et Nina dans La Mouette de Tchekhov au Festival de Stratford qu'elle suit des ateliers de jeu et de pose de voix. Elle étudiera à l'université en lettres, en psychologie et en histoire de l'art, mais sa passion pour la scène prendra le dessus. Au Théâtre de la Marjolaine, elle participera à la première comédie musicale, Doux temps des amours de Louis-Georges Carrier et Éloi de Grandmont (musique de Claude Léveillée). Déjà vedette de la télévision, elle deviendra une des muses de Marcel Dubé qui écrit des rôles pour elle au petit écran (La Côte de sable) et au théâtre dont Geneviève dans Au retour des oies blanches, pièce qu'elle mettra en scène quarante ans plus tard au Théâtre du Rideau Vert. Parmi ses rôles marquants au théâtre, mentionnons Agnès dans L'École des femmes de Molière au TNM, Mariaagélas dans La Contrebandière d'Antonine Maillet au Rideau Vert, Claudia Faith Draper dans Folle à lier de Tom Topor chez Duceppe, Sylvia dans Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux au Théâtre Denise-Pelletier, la Marquise de Sade dans Madame de Sade de Yukio Mishima au Théâtre de Quat'Sous, la Marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Hampton au TNM, Maria Callas dans Les Leçons de Maria Callas de Terrence McNally au Rideau Vert et à Juste pour rire, La Femme française et les étoiles de Louis Aragon avec Omnibus, Jocaste dans Jocaste reine de Nancy Huston au TNM, Martha dans Qui a peur de Virginie Woolf? d'Edward Albee au Rideau Vert, Amanda dans La Ménagerie de verre de Tennessee Williams chez Duceppe et Chamonor dans L'Avalée des avalés de Réjean Ducharme au TNM. Elle rayonnera dans l'oeuvre de Tennessee Williams (La Descente d'Orphée, Pièce à deux, Soudain, l'été dernier...) et travaillera beaucoup avec son mari Jean Salvy comme metteur en scène, même après leur divorce (Mademoiselle Julie de Strindberg, Duo pour une soliste de Tom Kempinski), et avec Lorraine Pintal (entre autres dans Les Beaux Dimanches de Marcel Dubé au TNM et Vol au-dessus d'un nid de coucou de Ken Kesey/Dale Wasserman chez Duceppe). À la télé, elle sera de plusieurs téléséries et téléromans de Beau temps, mauvais temps à Les Invisibles (dans laquelle elle se joue elle-même) en passant par Scoop, Jalna, Fortier, Le Bleu du ciel et plusieurs autres. Elle brillera aussi au cinéma où elle sera une des muses de Léa Pool (La Femme de l'hôtel, Anne Trister) et d'André Forcier (Une Histoire inventée, La Comtesse de Bâton-Rouge), entre autres. Bonne fête, Louise!


1975: Décès de Juliette Béliveau

Née à Nicolet le 28 octobre 1889, Juliette Béliveau nous quitte à l'âge de 85 ans après avoir connu une carrière que comédienne et d'artiste de variétés remarquable. Jean-Marc Larrue, grand historien du théâtre, nous raconte qu'on la surnommait «la petite Sarah» à cause de sa ressemblance avec Sarah Bernhardt et à cause de sa petite taille. Enfant, elle fera les cours d'élocution d'Elzéar Roy au Monument National et commencera sa carrière avant le tournant du siècle en participant aux «Soirées de famille» du Monument National en 1899 à l'age de 10 ans. L'année suivante, elle joue dans Deux Orphelines d'Adolphe d'Ennery au premier Théâtre des Variétés donnant la réplique à la légendaire Blanche de la Sablonnière, celle que Louis Fréchette avait surnommée «la Sarah Bernhardt canadienne» (hé oui, encore elle!). En novembre 1901, c'est au Théâtre National que Paul Cazeneuve la dirige dans La Case de l'Oncle Tom d'après le roman de Harriet Beecher Stowe. Le public des salles de théâtre l'adopte rapidement et en fait une vedette. Tellement qu'elle enregistrera des chansons fantaisistes et plus d'une centaine de sketches humoristiques qui seront vendus sur disque. Elle jouera plusieurs formes de comédie (boulevard, burlesque...), du drame et du mélodrame. De 1939 à 1948, elle participera régulièrement aux revues Fridolinons de Gratien Gélinas dont plusieurs sketches qui sont écrits spécifiquement pour elle. Quand Gratien Gélinas créera Tit-Coq, c'est à Juliette Béliveau qu'il confiera le rôle de la Tante Clara qu'elle jouera plus de 500 fois et qu'elle interprétera dans l'adaptation cinématographique (elle remporte le Castor de la meilleure actrice de soutien en 1953). Toujours au théâtre, elle joue beaucoup avec le Rideau Vert, participant à ses revues, Henni soit qui joual y pense de Louis-Martin Tard et Albert Brie (la toute première), Ne perdez pas la tête de Gina Bausson et André Montmorency, Qui s'y frotte s'y pique de Jean Rafa et Roger Joubert et Un p'tit coup d'rouge au Rideau Vert, à la création de Sonnez les matines de Félix Leclerc et reprenant le rôle de Germaine à la reprise trois ans plus tard (mises en scène de l'auteur à la création, d'Yvette Brind'Amour à la reprise) et à d'autres pièces de Barillet et Gredy (Les Choutes), Somerset Maugham (Constance), François Campaux (Des Enfants de coeur!), Georges Bernanos (Dialogues des Carmélites), Sacha Guitry (N'écoutez pas, mesdames!) et Les Portes claquent! de Michel Fermaud. Avant l'arrivée de la télévision, elle triomphe à la radio dans Le Curé du Village (1935-1938) et Rue Principale (1937-1959) à CKAC et dans Un Homme et son péché à la SRC (1939-1957). Quand arrive la télé, elle participe à presque tous les téléromans: La Famille Plouffe, La Pension Velder, Les Belles Histoires de pays d'en haut, Rue des Pignons... Toute une carrière!

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