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  • Photo du rédacteurYanik Comeau

14 décembre

Dernière mise à jour : 15 déc. 2023

Au quotidien, Théâtralités souligne les événements qui ont marqué le théâtre québécois. Suivez-nous!


1925 : Naissance d’Alain Pontaut

Dramaturge, poète, biographe, journaliste et romancier, Alain Pontaut est né à Bordeaux, en France, le 14 décembre 1925. Il obtient une licence en lettres à l'Université de Bordeaux en 1948. Quand il visite le Québec dans les années soixante, il décide d'y rester à l'invitation de Gérard Pelletier qui lui offre un emploi aux pages internationales du quotidien La Presse. Il travaille par la suite comme journaliste au journal Le Devoir, devient directeur de collection chez Leméac Éditeur et éditorialiste au quotidien Le Jour. Comme directeur de collection chez Leméac, il écrira plusieurs des introductions et préfaces des pièces publiées dans la collection Théâtre. Il sera également conseiller culturel du cabinet de René Lévesque et biographe du premier ministre dont il était l'ami. Il a aussi été secrétaire général du Théâtre du Nouveau Monde qui a produit sa première pièce Un Bateau que Dieu sait qui avait monté et qui flottait come il pouvait, c'est-à-dire mal. Pour le théâtre, il a aussi écrit L'Illusion de midi, L'Aventure, Le Grand Jeu rouge et Madame Jocaste. On lui doit également le Dictionnaire critique du théâtre québécois (1970), deux essais, deux romans et deux recueils de poésie.


1939: Naissance de Jean-Marie Lemieux

Originaire de La Pocatière, le comédien et metteur en scène Jean-Marie Lemieux a fait ses débuts avec la légendaire Troupe des Treize de l'Université Laval à Québec pendant qu'il faisait ses études en médecine. Rapidement, son audace de metteur en scène rivalise avec son talent de comédien. Avant même d'avoir étudié formellement le théâtre, sa mise en scène de Magie rouge de Michel de Ghelderode fait scandale. Comme le dit Élisabeth Plourde dans le Dictionnaire des artistes québécois, «on s'étonne qu'il soit permis, à l"époque (1963) et dans une université catholique de surcroît, de «causer sexe et de croquer du clergé» avec autant d'enthousiasme!» Lemieux quitte la médecine après deux ans d'études pour entrer au Conservatoire d'art dramatique de Québec. À sa sortie en 1966, il travaillera tant à la télévision qu'au cinéma, à la radio qu'à la scène. En moins de vingt ans de carrière, il jouera 80 rôles dans tous les répertoires et tous les genres: De Jean Anouilh à Marcel Dubé, de Claudel à Feydeau, de Molière à Jacques Ferron... ll sera marquant aux côtés de Jean Duceppe à la création de Charbonneau et le Chef de J.T. McDonaugh montée par Paul Hébert au Trident et suivra la troupe en tournée et à Montréal pour reprendre le rôle qui aidera Duceppe à asseoir les assises de sa compagnie. En tout, ils joueront la pièce ensemble 203 fois! Pour ne nommer que quelques autres rôles, il tiendra le rôle principal de Hugh Preston dans Le Canard à l'orange de William Douglas Home au Rideau Vert et chez Duceppe, sera John Schultz dans la création de Bois-Brûlés de Jean-Louis Roux par le TNM à la Place des Arts, le rôle titre dans Siegfried de Giraudoux au Rideau Vert et Peachum dans L'Opéra de Quat'Sous de Brecht au Trident. En 1977, Jean-Marie Lemieux fonde le magnifique Théâtre du Bois-de-Coulonge avec sa conjointe, la comédienne Rachel Lortie, et Serge Viau dans un bois de la Vieille-Capitale. De son propre aveux, il souhaitait que le Bois-de-Coulonge devienne le Stratford québécois. Il y proposait de grands textes et des comédies intelligentes en été: Shakespeare, Molière, Jonson, Miller, Albee, Simon, Shaw... En plus de signer des mises en scène vraiment bien reçues par la critique (La Mégère apprivoisée de Shakespeare dans sa propre traduction, Les Grands Soleils de Ferron). Malheureusement, il est foudroyé par un cancer à seulement 45 ans. Neuf ans après son décès, le théâtre est contraint de fermer ses portes, faute de financement (1994). Lemieux aura aussi contribué à fonder la défunte Quinzaine du théâtre de Québec (1984-1991) et aura traduit et adapté plusieurs pièces étrangères.


1952: Naissance de Germain Houde

Natif de Petit-Saguenay, le comédien Germain Houde se trouve à jouer aux côtés de Jean-Marie Lemieux dans L'Opéra de Quat'sous de Brecht au Trident dès sa sortie du Conservatoire d'art dramatique de Québec. Il jouera beaucoup au Trident avant de s'en venir à Montréal où il deviendra une figure connue du petit et du grand écran tout en jouant toujours sur toutes les scènes de théâtre. Au Trident, on l'applaudira autant dans des créations québécoises comme La Complainte des hivers rouges de Roland Lepage que dans La Cuisine d'Arnold Wesker, Dédé mesure de Jean-Claude Germain, La Lacandiera de Goldoni, Les Sorcières de Salem d'Arthur Miller, Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams ou les rôles-titres dans Macbeth de Shakespeare et dans L'Homme éléphant de Bernard Pomerance, pièce qu'il revisitera au Rideau Vert 36 ans plus tard! À Montréal aussi, il jouera des classiques et participera à bon nombre de créations. Il passe de La Statue de fer de Guy Cloutier au TNM à Névrose à la carte de Christopher Durang au Quat'Sous, d'Une Brosse de Jean Barbeau au Théâtre Denise-Pelletier à La Vie de Galilée de Brecht au TNM, du solo Macho Man de Jean-Pierre Bergeron au Théâtre de Quat'Sous pour lequel il remporte le Prix Paul-Hébert à Rien à voir avec les rossignols de Tennessee Williams chez Duceppe. Les metteurs en scène savent exploiter autant son physique de costaud en lui confiant des rôles d'êtres perturbés et de durs à cuire autant que son talent pour les personnages d'émotifs à fleur de peau. Parmi les nombreuses autres créations auxquelles il a participé, mentionnons Bonbons assortis de Michel Tremblay, Le Peintre des Madones ou la Création d'un tableau de Michel Marc Bouchard et Les Jumeaux d'Urantia de Normand Canac-Marquis. Encore plus récemment, on l'a vu dans Les Enfants de Lucy Kirkwood chez Duceppe, production qui a été interrompue par la pandémie de #COVID19. À la télé, on l'a vu bien sûr dans Les Filles de Caleb, Le Volcan Tranquille, Omertà, Tabou, Temps dur, La Promesse, Les Invincibles, René: le destin d'un chef, 30 Vies, Vertige, Le Clan, Ruptures, Trop., Victor Lessard et Alerte Amber. Au cinéma, il a été bouleversant dans Mourir à tue-tête d'Anne-Claire Poirier, Les Bons Débarras de Réjean Ducharme/Francis Mankiewicz (meilleur rôle de soutien aux Prix Génie) et plus récemment dans Le Bonheur des autres de Jean-Philippe Pearson, L'Origine des espèces de Dominic Goyer et La Bolduc de François Bouvier. Bonne fête, Germain!


1968: Création de Les Comédiens de Roger Dumas au Conservatoire d’art dramatique de Montréal.


Cette pièce de Roger Dumas n'a jamais été jouée professionnellement. Elle a pourtant été publiée dans la collection Répertoire québécois chez Leméac et, lorsqu'elle a été montée par L'Atelier Libre du Conservatoire d'art dramatique de Montréal, plus de la moitié des jeunes comédiens qui composaient la distribution, des finissants et des deuxième années, allaient connaître par la suite des carrières impressionnantes: Muriel Dutil, Robert Gravel, Francine Juteau, Louis Amyot, Rina Cyr, Jean-Pierre Chartrand, Yvan Ponton, Guy Migneault et Marguerite Lemire. La pièce était aussi présentée en lecture publique par le Centre d'essai des auteurs dramatiques, une lecture qui allait être dirigée par André Brassard.

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