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  • Photo du rédacteurYanik Comeau

8 août

Dernière mise à jour : 28 janv. 2022

Le 8 août marque la naissance de Léonard Beaulne et le décès de deux grands: Félix Leclerc et Hélène Loiselle.


1887 : Naissance de Léonard Beaulne


Né à Sainte-Scholastique au Québec, Léonard Beaulne était comédien, directeur de troupe et professeur de diction et d'art dramatique. Il était le père de Guy Beaulne et le grand-père de Martine Beaulne. Il mourait à Ottawa à 60 ans en 1947. Impressionnant physiquement, Léonard excellait dans les sports, particulièrement le rugby, tout au long de son enfance et son adolescence et au début de l'âge adulte pendant ses études au cours commercial de l'Université d'Ottawa. L'appel du théâtre viendra interrompre la carrière sportive comme un coup de foudre définitif. Il fait ses débuts professionnels dans L'Expiation le 18 juin 1905, une pièce présentée par le Cercle Crémazie dont il est le cofondateur. Il contribue à donner au théâtre professionnel ses lettres de noblesse en Outaouais. En plus de jouer et de devenir un des comédiens vedettes de son époque, il devient directeur artistique adjoint du Cercle Saint-Jean, une compagnie qui donne plus de 120 représentations d'une quarantaine de pièces en une douzaine d'années d'existence. Tout en participant à donner vie à des textes canadiens comme Les Vengeances ou Tonkourou de Pamphile Le May et La Revanche de Frémisus de Horace J. Kearney et en jouant des pièces locales aux accents patriotiques, on retient aussi qu'il a joué dans plusieurs drames et mélodrames français. Aussi très habile dans la comédie, il deviendra, aux côtés d'Ernest St-Jean et de Wilfrid Sanche, une des grandes vedettes de la scène francophone de la région. Sa carrière s'étendra sur plus de quatre décennies. À partir des années 1920, il fonde sa propre troupe, le Groupe Beaulne. Parallèlement, en 1919, il devient directeur artistique de la Société des débats français de l'Université d'Ottawa, ancêtre de l'actuelle Comédie des Deux Rives, la troupe francophone du Département de théâtre. Au début des années 1930, Léonard Beaulne crée sa propre école de diction. Il demeurera actif jusqu'à sa mort en octobre 1947 à Ottawa. Pour honorer sa mémoire, sa famille a établi un fonds de bourses à l'Université d'Ottawa et y a légué ses archives. Une des salles de spectacle du Département de théâtre de l'Université d'Ottawa porte son nom.


1988 : Décès de Félix Leclerc

Six jours après son 74e anniversaire de naissance. Félix Leclerc mourait à Saint-Pierre de l'Île-d'Orléans. Surtout connu comme auteur-compositeur-interprète, poète et écrivain, il se mérite néanmoins une belle place dans l'histoire du théâtre québécois grâce à ses pièces Le P'tit Bonheur (douze saynètes), Sonnez les matines, L'Auberge des morts subites et Qui est le père? qui ont toutes été produites professionnellement et reprises par plusieurs compagnies, professionnelles et amateures, par la suite. Lors de la création de Sonnez les matines par le Théâtre du Rideau Vert au Monument National en 1956, c'est l'auteur lui-même qui signe la mise en scène. Elle sera reprise trois ans plus tard dans une nouvelle mise en scène d'Yvette Brind'Amour et en 1978 dans une mise en scène de Janine Sutto. Sa pièce L'Auberge des Morts Subites sera mise en scène par Yves Massicotte au Gesù en 1956 et c'est le même metteur en scène qui créera sa pièce Qui est le père? sur l'Île d'Orléans en 1973. Cette pièce est une allégorie sur la paternité de la nation québécoise, une oeuvre qui témoigne de l'engagement de Leclerc pour la souveraineté du Québec et la défense de la langue française. Félix Leclerc a aussi joué mais surtout à la radio dans des séries comme Rue Principale, Vie de famille et Un Homme et son péché. Il écrira aussi des scénarios pour Radi0-Canada. Rapidement après son décès, plusieurs écoles, bibliothèques, rues sont baptisées ou rebaptisées Félix Leclerc. L'Autoroute 40 est aussi renommée en son honneur. Bien que son théâtre n'ait peut-être pas aussi bien vieilli que sa poésie et ses chansons, on ne peut nier sa contribution à notre dramaturgie. En 2019, les soeurs Gabrielle et Véronique Côté incluaient la poésie de ce natif de La Tuque dans leur spectacle Je me soulève, un collage de textes d'une trentaine de poètes québécois, présenté dans le cadre de la saison 2018-2019 du Théâtre du Trident.


2013: Décès d’Hélène Loiselle

La comédienne Hélène Loiselle nous quittait le 7 août 2013 à l'âge de 85 ans. Née le 17 mars 1928, elle arrive dans le métier à l'ère où «les écoles» n'existent pas encore, Elle est formée entre 1942 et 1952 par trois des grands de l'époque, François Rozet, Charlotte Boisjoli (avec qui elle allait jouer des décennies plus tard dans Sous un ciel variable à Radio-Canada) et Jean Valcourt. Elle quitte Montréal pour poursuivre sa formation à Paris pendant deux ans. À son retour, elle multiplie les rôles, jouant d'abord du répertoire classique avant de se partager entre la création québécoise et le théâtre international. Avec les Compagnons de saint Laurent, elle joue Musset, Racine, Rostand, Shakespeare, Giraudoux... Avec le Théâtre Populaire du Québec, elle multiplie les tournées, participant à porter le théâtre aux régions. À la Nouvelle Compagnie Théâtrale, elle joue l'Antigone de Sophocle et la Lady Macbeth de Shakespeare pour les jeunes. Au fil des années, elle enchaîne les rôles majeurs: Olga dans Les Trois Soeurs de Tchekhov, le rôle titre dans Yerma de Federico Garcia Lorca, Mrs. Smith dans La Cantatrice Chauve et La Vieille dans Les Chaises d'Ionesco au Théâtre du Rideau Vert (elle avait déjà joué cette deuxième pièce au Quat'Sous 9 ans plus tôt), Blanche Dubois dans Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams chez Duceppe... et elle participe activement à «légitimiser» le théâtre de Tremblay avec les Denise Filiatrault et Denise Proulx en commençant par la première lecture et la première production des Belles-Soeurs, puis les créations de En pièces détachées et À toi, pour toujours, ta Marie-Lou dans laquelle elle est la première Marie-Louise aux côtés de son mari Lionel Villeneuve. Des années 80 jusqu'à la fin de sa vie, elle est constamment sollicitée pour des créations et ne recule devant rien: Les Voisins de Claude Meunier et Louis Saïa (Compagnie Jean-Duceppe, 1980), Leçon d'anatomie de Larry Tremblay (Théâtre d'Aujourd'hui, 1992), Rêves de Wajdi Mouawad (Quat'Sous, 2001), De Julie à Émilie 1949, un spectacle de danse-théâtre d'Estelle Clareton, et Des Bonbons qui sauvent la vie de Serge Boucher (Duceppe, 2004). Elle sera marquante au cinéma dans Françoise Durocher, waitress d'André Brassard, Mon Oncle Antoine de Claude Jutra, Post Mortem de Louis Bélanger, La Bouteille d'Alain Desrochers et Mariages de Catherine Martin. À la télé pour la jeunesse, elle jouera plusieurs sorcières dans Fanfreluche et sera la mémorable Mme Pointu dans Les Oraliens. Son frère Hubert Loiselle, aussi comédien, de quatre ans son cadet, s'est éteint neuf ans avant elle.

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