Théâtralités souhaite un joyeux anniversaire à la comédienne Christiane Pasquier. Célébrons notre théâtre comme il se doit!
1947: Naissance de Christiane Pasquier
Photo: Geneviève Landry
Native de Québec, la comédienne Christiane Pasquier reçoit son diplôme de l'École Nationale de Théâtre en 1970 et est certifiée en mise en scène du Conservatoire d'art dramatique de Montréal en 1993. Les mises en scène qu'elle signe pour le Trident (Les Femmes savantes de Molière), pour Espace Go (Credo d'Enzo Cormann et Elle est là de Nathalie Sarraute) et pour le Théâtre Galiléo au Prospero (Pour un oui ou pour un non, toujours de Nathalie Sarraute) sont toujours empreintes de finesse, de délicatesse et font preuve d'un doigté remarquable au niveau de la direction d'acteurs. Au Festival de Trois en 2005, elle conçoit un collage de textes de Gertrude Stein qui permet de découvrir cette féministe importante. Comme comédienne, le grand public la connait rapidement avec Quelle famille!, La Petite Patrie, Les Chiboukis et Du Tac au tac avant qu'elle devienne une des quatre vedettes du premier téléroman de Lise Payette, La Bonne Aventure. On la retrouvera ensuite autant dans des rôles très dramatiques que des rôles complètement éclatés en comédie: Les Hauts et les Bas de Sophie Paquin, 30 Vies, Mémoires vives, Les Beaux Malaises, Marche à l'ombre, Catastrophe, ...Moi non plus! et Cerebrum dans laquelle elle joue la mère de Sonia Vachon. Au théâtre, elle joue aussi de beaux rôles en comédie et des personnages inoubliables en tragédie, tant dans des classiques que des créations. Elle commence dans Ubu Roi dirigée par Jean-Pierre Ronfard avec les Jeunes Comédiens du TNM. Comme le rappelle Pascal Blanchet dans le Dictionnaire des artistes du théâtre québécois, c'est quand Claude Poissant la dirige dans Le Prince travesti de Marivaux au TNM qu'elle donne la pleine mesure de son talent. Par la suite, elle travaillera sans cesse avec tous les plus grands. Elle retrouvera Claude Poissant dans Bajazet de Racine, On ne badine pas avec l'amour de Musset, la création de Le Scalpel du diable de Jean-François Caron. Avec Lorraine Pintal, elle travaillera sur Andromaque de Racine et Le Dieu du carnage de Yasmina Reza. Avec Martine Beaulne, elle sera de la reprise de Le Vrai Monde? de Tremblay au Rideau Vert et de Blue Heart de Caryl Churchill à Espace GO, théâtre dont elle foulera souvent les planches dont dans Électre de Sophocle pour Brigitte Haentjens mais surtout avec Denis Marleau avec qui elle développe une complicité incroyable. Elle devient une sorte de muse... comme pour l'auteur Normand Chaurette... et souvent pour les deux en même temps! On pense aux créations de Ce qui meurt en dernier et Le Petit Köchel ou la reprise de Les Reines, mais aussi les productions de Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès, Les Femmes savantes de Molière au Québec et en France, Le Complexe de Thénardier de José Pliya, Lulu de Frank Wedekind et encore plus récemment, Soifs matériaux à partir des textes de Marie-Claire Blais. On a aussi pu la voir chez Duceppe, tant dans des créations québécoises (Le Nombril du monde d'Yves Desgagnés) que dans des pièces américaines (en 2019-2020 dans Disparu.e.s. de Tracy Letts dans lequel elle tenait le rôle de la mère, un personnage énorme et très exigeant physiquement). En plus de travailler beaucoup, elle a enseigné au Cégep Lionel-Groulx, à l'École Nationale, à l'UQAM et en formation continue à l'Union des artistes. Notons que, pendant la pandémie de #COVID19, elle a publié, avec ses amies comédiennes Louise Portal et Marie-Lou Dion, un recueil de récits et souvenirs, Un Été, Trois Grâces, récits de scène et de vie. Bonne fête, Christiane!
2002: Création d’Henri & Margaux de Daniel Brière et Evelyne de la Chenelière par le Nouveau Théâtre Expérimental à Espace Libre (Montréal).
Couple à la vie et à la scène, Daniel Brière et Evelyne de la Chenelière écrivaient, mettaient en scène et jouaient ce duo produit par le Nouveau Théâtre Expérimental à Espace Libre. En plus d'être jouée aussi au Studio du Centre National des Arts à Ottawa, la pièce était reprise à Espace Libre en septembre 2003. «Un voyage dans l'intimité d'un couple formé par Margaux et Henri, la veille de l'anniversaire d'Henri qui aura 40 ans. Petites colères, doutes, remises en question, mais tendresse surtout dans cette étude du couple, du désir de la rencontre et de l'apprivoisement de l'autre, de l'acceptation de ses faiblesses et de ses différences.» - site du CEAD
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