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Théâtre: «Possessions» de François Archambault: Mama, can you hear me?

  • Photo du rédacteur: Yanik Comeau
    Yanik Comeau
  • 5 mai
  • 3 min de lecture

par Yanik Comeau (Comunik Média/ZoneCulture)


   Si mon compte est bon, Possessions, la nouvelle création de François Archambault, est la onzième pièce que présente le Théâtre Bistouri dans le format 5 à 7 à La Licorne, mais aussi ailleurs, notamment à La Bordée à Québec. Je ne vous le cacherai pas – et vous le savez déjà si vous me lisez depuis un moment – j’aime ce format. La Licorne, Duceppe, La Bordée en ont fait une délicieuse tradition (deux, trois fois par année?) inspirée du concept écossais A Play, a Pie, and a Pint où l’on offre une pièce relativement courte (50 minutes, 1 heure), une collation et une bière (ou autre consommation pour ceux et celles qui ne veulent pas d’alcool) pour un prix très abordable tout de suite après les heures régulières de bureau.



   Je n’ai malheureusement pas vu toutes les productions ainsi créées mais j’en ai quand même attrapé plusieurs et j’en sors toujours ravi. Le directeur artistique du Théâtre Bistouri Marc-André Thibault a le tour de choisir des textes parfois amusants, parfois percutants, souvent les deux.



   Avec Possessions, de l’auteur de Cul sec, 15 secondes, La Société des Loisirs, Quelque chose comme une grande famille, Tu te souviendras de moi et Pétrole, entre autres, on se régale du retour de François Archambault et de son écriture singulière que j’avais aussi beaucoup appréciée dans la série télé Les Étoiles filantes.



   Écrivant encore un rôle sur mesure pour sa conjointe et muse Marie-Hélène Thibault, Archambault flirte avec le spiritisme, le surnaturel, quand l’âme d’une mère décédée dans la cinquantaine réussit à prendre possession du corps de la conseillère financière de son fils pour pouvoir lui parler à nouveau «parce qu’elle considère qu’elle a des choses importantes à lui dire». On est loin de Ghost (Mon Fantôme d’amour), mais… on peut quand même faire des parallèles et… plonger avec grand bonheur dans cette proposition – loufoque par moments, mais traitée avec l’intelligence que l’on connaît chez François Archambault et la complicité entre les deux interprètes qui ne fait aucun doute – amusante et efficace.



   Ici, toujours dans la salle de répétition de La Licorne, emménagée avec des fauteuils tout le tour de l’aire de jeu pour les spectateurs, la metteure en scène Catherine Vidal et la scénographe Carole-Anne Bourgon-Sicard (qui s’occupe aussi des accessoires et des costumes) ont créé un spectacle d’une belle cohérence dans lequel les deux interprètes, Mathieu Richard et Marie-Hélène Thibault, peuvent vraiment s’éclater sans tomber dans les clichés ou la caricature. Quand la mère prend «possession» du corps de la conseillère financière, Marie-Hélène Thibault est incroyable, se synchronisant parfaitement avec sa voix pré-enregistrée et basculant d’un personnage à l’autre sans faille.



   Tous les éléments sont là pour savourer avec plaisir ce 5 à 7 duquel on sort ravi.


Possessions de François Archambault

Mise en scène: Catherine Vidal

Assistance à la mise en scène: Marilou Huberdeau

Avec Mathieu Richard et Marie-Hélène Thibault

Décor, costumes et accessoires: Carol-Anne Bourgon Sicard  

Éclairages: Nat Descôteaux

Son: Francis Rossignol

Directrice de production: Suzie Bilodeau

Coordination des 5 à 7: François Morin

Direction artistique: Marc-André Thibault

Une production du Théâtre Bistouri en codiffusion avec La Manufacture

Du 29 avril au 23 mai 2025 – du mardi au vendredi à 17h30 (60 minutes sans entracte)

*** Supplémentaires:

Lundi 5 mai 17h30

Mardi 20 mai 17h30 et 19h30

Mercredi 21 mai 17h30 et 19h30

Jeudi 22 mai 17h30 et 19h30

Vendredi 23 mai 17h30 et 19h30

En rappel du 28 avril au 15 mai 2026

Théâtre La Licorne, 4559, avenue Papineau, Montréal

Billetterie: 514-523-2246 – theatrelalicorne.com

Photos: Maryse Boyce

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