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  • Photo du rédacteurYanik Comeau

Des pièces, des pièces, des pièces!

Dernière mise à jour : 23 juil. 2018



Quand j'ai commencé à écrire les premières courtes pièces de théâtre qui allaient composer le premier volume de la collection Coups de théâtre ! - les douze premières courtes pièces que m'avait commandées Christian Cardin pour son école de théâtre de l'époque, Ruée vers l'art, jamais je n'aurais pensé qu'un jour je dirais que j'en avais écrit plus de 250 !

La commande de Christian était claire. Écrire des courtes pièces à boucle bouclée à deux, trois, quatre personnages qui peuvent être montées avec presque rien - une table, deux chaises, un banc de parc - et qui seront aussi agréables à monter pour le metteur en scène et les comédiens qu'elles le seront à recevoir par le public.

Je me souviens, à chaque fois que je remettais quelques pièces à Christian, de m'être dit: 'Bon bien là, ce seront les dernières. Je suis à sec. Je n'ai plus d'idées.' Étrangement, de me dire cela me rassurait, me dédouanait, me donnait la permission de m'arrêter, de prendre une 'retraite' du format courtes pièces.

Et pourtant, quelques semaines plus tard, avec les nouvelles idées qui s'étaient fait un chemin dans ma tête, dans mon imagination, je me retrouvais à nouveau devant l'ordinateur et quatre, cinq, dix nouvelles courtes pièces émanaient de moi comme si j'étais une courroie de transmission.

Au fil des années, ce sont plus de 250 courtes pièces - publiées en 7 volumes jusqu'à maintenant, 6 volumes Coups de théâtre ! et un volume Personnages en quête d'acteurs - qui sont sorties de moi. Et il y en aura d'autre, croyez-le ou non. Je parle de ces deux séries et j'oublie que j'ai aussi publié un livre de 36 pièces en anglais Enter Stage Right! et qu'un volume 2 est en route. Ouf ! Que de chemin parcouru depuis les premières pièces, Quelle heure est-il ?, Une Brioche à la cannelle, L'Appel en attente, Taxi !, des titres qui ont connu un succès incroyable dans des centaines d'écoles et qui continuent à être jouées partout, partout, partout !

En écrivant ces courts textes, j'ai toujours tenté de créer un équilibre entre le nombre de personnages féminins et masculins. Mais prenant en considération que, dans un contexte scolaire, para-scolaire ou privé, on retrouve souvent plus de filles que de garçons dans les cours d'art dramatique ou de théâtre, j'ai écrit plus de rôles féminins que de rôles masculins. Heureusement, c'est de moins en moins vrai. Il y a de plus en plus de garçons qui veulent faire du théâtre... et dans un contexte scolaire, il y a autant de filles que de garçons qui sont 'forcés' à faire de l'art dramatique alors... assurons-nous d'avoir des textes pour tout le monde, non ?

Quand on me demande pourquoi je n'ai pas séparé les pièces pour enfants des pièces pour adolescents, pourquoi je n'ai pas fait une section «enfants» et une section «adolescents», je réponds toujours que je me suis rapidement rendu compte que ça priverait les professeurs, les enseignants, les animateurs de théâtre, les metteurs en scène - et même les jeunes comédies - d'un accès à un répertoire qui pourrait parfaitement leur convenir. Je donne toujours pour exemple une de mes premières pièces, publiée dans le volume 1 de la collection Coups de théâtre, Les Poupées de Valérie, une pièce que je trouvais très enfantine en l'écrivant - pour ne pas dire carrément 'bébé' - et qu'un jour, j'ai eu la chance de voir montée par un metteur en scène qui travaillait avec des adolescents ! Des ados qui jouent des poupées ? Et pourquoi pas, dans le fond ! Pourquoi pas ne pas explorer cette possibilité ? Pourquoi pas ne pas ramener les adolescents en enfance ? Ou encore, pourquoi ne pas jouer la pièce à un autre niveau ? La jouer avec ironie ? Avec un sous-texte que l'on ne devinerait pas au départ ? Tant de possibilités !

Voilà pourquoi j'ai fait le choix de ne pas séparer les courtes pièces. Bien sûr, sur le site de Théâtralités, vous trouverez certaines indications en ce qui a trait à l'âge des comédiens, mais j'espère que vous ne vous empêcherez pas d'explorer, de repousser les balises, les frontières. N'est-ce pas là toute l'idée derrière l'exploration en ateliers d'art dramatique ?

Je serais heureux de lire vos réflexions et vos expériences à ce sujet !


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