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Ballet: «Casse-Noisette» de Fernand Nault: Féérie, ton nom est Casse-Noisette

  • Photo du rédacteur: Yanik Comeau
    Yanik Comeau
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture

par Yanik Comeau (Comunik Média/ZoneCulture)

   Créé en 1964 par le maintenant légendaire chorégraphe Fernand Nault, décédé la veille de son 86e anniversaire de naissance le 26 décembre 2006 (ça ne s’invente pas), le spectacle phare des Grands Ballets Canadiens Casse-Noisette est plus qu’une tradition maintenant à la Place des Arts. C’est un monument vivant. Bien que plusieurs des créateurs originaux ne soient plus parmi nous, l’essence, l’effervescence, la magie qui émanent de ce spectacle synonyme à la fois de grâce, d’espièglerie et de féérie sont toujours bien vivantes. En fait, alors qu’on peut ressentir un haut-le-cœur à la surutilisation du mot «féérie» à l’approche de Noël (alors que tout le monde qualifie la moindre chose de «féérique»!), il faut s’incliner devant celle de Casse-Noisette qui en représente la quintessence.


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   Que l’on soit amateur ou non de ballet et de musique classique, que l’on ait assisté ou non à un ballet ou à un concert symphonique dans sa vie, on connaît les airs pétillants, joyeux, multi-influences de Piotr Ilitch Tchaïkovski qui se sont infiltrés dans de nombreux produits culturels contemporains autant que vintage. On s’y reconnaît comme lorsqu’on entend Vivaldi, Mozart, Bach ou Beethoven.


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   La chorégraphie de Fernand Nault respecte les conventions les plus classiques du ballet tout en empruntant au théâtre et à la danse contemporaine. Que les personnages de Casse-Noisette représentent toutes les générations, des aînés aux tout-petits (faisant une grande place aux dizaines d’enfants, jeunes élèves de tous âges de l’École Supérieure de Ballet du Québec, tout pour incarner les Clara, Fritz que les souris, les rats, les moutons et les flocons de la Reine des Neiges pour ne nommer que ceux-là), permet à toutes et à tous de s’identifier à ce spectacle familial, que l’on ait 5 ou 105 ans ! D’ailleurs, le soir de la première, j’étais assis derrière un célèbre scénariste et maintenant chroniqueur du Journal de Montréal âgé de 94 ans qui n’en était sans doute pas à son premier Casse-Noisette (comme moi !) et qui s’est visiblement régalé du début à la fin.


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   Casse-Noisette, c’est un festin pour les oreilles, pour les yeux et pour le cœur. Après la musique de Tchaïkovski et les prouesses toujours élégantes, parfois acrobatiques, parfois rigolotes des danseuses et des danseurs, les yeux s’écarquillent devant la beauté majestueuse des décors spectaculaires de Peter Horne, des éclairages somptueux de Nicholas Cernovich et des costumes colorés et parfaitement mariés (avec des palettes de couleurs minutieusement choisies et symboliques) à la scénographie. On voyage entre des bleus hivernaux, des orangés chatoyants, des blancs d’une grande pureté, des verts, des rouges qui expriment la passion tout autant que la diversité internationale.


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   Si l’on n’est pas un initié au ballet, on peut s’étonner des saluts des interprètes après chaque tableau mais on fait rapidement fi de cette particularité. Surtout quand on connaît un peu plus l’opéra où les solos sont régulièrement chaleureusement applaudis.


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   Il était temps, pour ma part, que je vois enfin ce qu’il en retourne de ce Casse-Noisette. Mais pour les habitué.e.s, ceux et celles qui ne le voyaient pas pour la première fois, ceux qui y sont habitués comme ceux qui le découvrent peut-être aux cinq ans, aux dix ans, mon accompagnatrice musicienne et professeure, spécialiste de la musique classique, a une fois de plus été charmée et heureuse de renouer avec ce grand classique, cette tradition magnifique.


   Qu’on y coure ! Jusqu’au 30 décembre.



Casse-Noisette d’après le conte d’Earnst Theodor Hoffmann Compositeur: Piotr Ilitch Tchaïkovski Livret de Marius Petipa et E.T.H. Hoffmann Chorégraphie: Fernand Nault d’après Marius Petipa et Lev Ivanov Chef d’orchestre: Jean-Claude Picard dirigeant l’Orchestre des Grands Ballets Conception des décors: Peter Horne Conception des costumes: François Barbeau Conception d’éclairages: Nicholas Cernovich Une production des Grands Ballets Canadiens Du 12 au 30 décembre 2025 à 14h et 19h30 (durée: Acte 1 – 54 minutes, Entracte: 23 minutes – Acte II – 50 minutes – Durée totale: 2h09) Salle Wilfrid-Pelletier, Place des Arts, Montréal Info: https://grandsballets.com/fr/spectacles/detail/casse-noisette/ Photos: Sasha Onyshchenko

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