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  • Photo du rédacteurYanik Comeau

31 janvier

Dernière mise à jour : 11 janv. 2023

C'est le 31 janvier! Savez-vous ce qui a marqué le théâtre québécois en ce dernier jour du premier mois de l'année au fil des années? Venez voir!


1922: Naissance d’Huguette Oligny

Récipiendaire de sept prix d'interprétation au cours de sa carrière qui s'est étendue sur plus de 60 ans, après ses débuts avec le volet français du Montreal Repertory Theatre où elle côtoie Gratien Gélinas et Pierre Dagenais, Huguette Oligny sera de la toute première production de L'Équipe, troupe fondée par Dagenais. Tout de suite, son jeu est remarquable et remarqué. Son amitié avec Gratien Gélinas amènera ce dernier à lui offrir le rôle de Marie-Ange dans la reprise de Tit-Coq. Plus tard, ils se marieront. Ce sera un deuxième mariage pour chacun. Comme presque toutes les comédiennes de sa génération, elle jouera pour les Compagnons de saint Laurent et participera aux premiers spectacles du TNM. On souligne ses interprétations de Toinette dans Le Malade imaginaire de Molière en 1956 et, en 1968, elle jouera Elmire dans Tartuffe et le rôle-titre dans Bérénice de Racine. Mais sa carrière ne se limitera pas qu'aux classiques, loin de là. Elle sera de la création d'Albertine, en cinq temps de Michel Tremblay dans laquelle elle incarne Albertine à 70 ans, elle créera le rôle de Laurencienne Robichaud dans La Passion de Narcisse Mondoux de Gratien Gélinas qu'elle jouera avec lui plus de 300 fois en français et en anglais, en tournée dans tout le pays. En 2000, elle partira encore en tournée dans tout le Québec avec le spectacle solo La Dame de cent ans de Françoise Loranger. Un autre grand succès. On se souviendra aussi de sa tante Charlotte aux côtés de la Gilberte de Janine Sutto dans le téléthéâtre de Bonjour, là, bonjour de Tremblay réalisé par Jean-Luc Laforce. Michel Tremblay a même fait référence à Huguette Oligny dans Encore une fois, si vous permettez quand Nana confie sa curiosité à son fils en lien avec la vie personnelle de la comédienne quand elle n'est pas dans son petit écran, un passage qui avait beaucoup flatté l'actrice. Huguette Oligny nous quittait en 2013 à 91 ans mais pas avant que Pascal Gélinas réalise un documentaire intitulé Huguette Oligny, le goût de vivre racontant les derniers mois de sa belle-mère.


1975: Création de La Barrière de Marc-F. Gélinas dans une mise en scène de Claude Jutra au Théâtre du Nouveau Monde (Montréal)



C'est en 1975 que la pièce La Barrière de Marc-F. Gélinas était créée par le Théâtre du Nouveau Monde dans une mise en scène du déjà célébré cinéaste Claude Jutra qui dirigeait une distribution impressionnante: Pierre Dufresne, Roland D'Amour, Robert Rivard, Jean-Louis Millette, Yvon Leroux, Louise Cuerrier, Guy Nadon et Denis Mercier.


1978: Création de Le Bâtiment (collectif) du Théâtre de la Manufacture au Centre d’essai de l’Université de Montréal


1988: Naissance de Chloé Robichaud


Surtout scénariste et réalisatrice déjà établie et connue pour son premier long métrage Sarah préfère la course qui s'est retrouvé à Cannes en 2013, Chloé Robichaud signera la mise en scène de la nouvelle pièce de Nathalie Doummar, Le Loup, mettant en vedette Luc Senay et Maude Guérin dans la formule 5 à 7 chez Duceppe à la Place des Arts en mars 2020. Elle a aussi coscénarisé et réalisé la série web Féminin Féminin et son film Pays a été sélectionné par le Toronto International Film Festival et présenté en ouverture du Festival de cinéma de la ville de Québec. Le film a remporté le prestigieux prix «New Directors» du Seattle International Film Festival. Elle a réalisé des épisodes de la série Trop disponible sur Tou.tv mettant en vedette Evelyne Brochu et Virginie Fortin, ce qui lui a valu une nomination aux Prix Gémeaux 2018 dans la catégorie réalisation, comédie. Née à Québec, Chloé Robichaud vit et travaille à Montréal.


2001: Décès de Charlotte Boisjoli

Charlottte Boisjoli a commencé sa carrière au théâtre en 1946 alors qu'elle jouait Camille dans On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset. Par la suite, ce sont plus de 70 personnages qu'elle a incarnés avec finesse, autant dans des créations que de grands classiques. Mentionnons le rôle-titre dans l'Antigone de Jean Cocteau, Macha puis Arkadina dans deux productions de La Mouette de Tchekhov (1955 et 1967), Elmire dans Le Tartuffe de Molière qu'elle joue en 1958, 10 ans avant Huguette Oligny, la reine Marguerite dans Le Roi se meurt d'Ionesco et Laure Conan dans La Saga des Poules mouillées de Jovette Marchessault (1981). Elle entretiendra un rapport étroit avec Claudel, interprétant Lumir puis Sichel dans deux productions de Le Pain Dur, incarnera une Violaine mémorable dans L'Annonce faite à Marie et sera Prouhèse dans Le Soulier de satin. Elle sera de toutes les premières aventures du théâtre québécois moderne, jouant autant pour Les Compagnons de saint Laurent qu'à L'Égrégore, le Théâtre-Club, la Compagnie du Masque et nombre de téléthéâtres à Radio-Canada aussi, bien sûr. Elle sera aussi reconnue comme une redoutable pédagogue, formant notamment en cours privés bon nombre de jeunes comédiens dont Benoit Brière et Marina Orsini. En plus d'écrire deux romans et deux recueils de nouvelles bien accueillis par la critique, elle publie chez Leméac un ouvrage qui explique son enseignement de l'art dramatique, Dis-moi qui je suis. À la télé, on se rappellera de son rôle dans Sous un ciel variable, le téléroman d'Anne Boyer et Michel D'Astous. Pour souligner sa carrière, la ville de Boisbriand a nommé une rue en son honneur. Elle était la mère de l'autrice Isabelle Doré.

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